Affaire de Saint-Dié – Pas de provocation, ni de non respect, juste la procédure normale !
Étienne Manteaux est en colère.Il dénonce la récupération de l’incident par le syndicat Unité SGP police FO, après l’émotion provoquée par le vrai “passage à tabac”, des policiers parisiens. “Les informations sont fausses. Les policiers n’ont pas été passés à tabac, ils ont subi une rébellion due à l’alcool”. Mise au point.
2 policiers et une femme sapeur pompier ont reçu des coups lors d’une intervention de secours le soir du réveillon. Un jeune homme avait réuni 8 amis et il a fait un malaise dû à l’alcool. Ses amis ont appelé les pompiers. Mais tout le monde était bien excité et voyant qu’il aurait du mal à remplir leur tâche, les pompiers ont demandé le renfort de la police.
Une rebellion sous l’effet de l’alcool
Le jeune homme s’est réveillé et a commencé sous l’effet de l’alcool à se débattre et à donner des coups pour ne pas se laisser emmener. La femme sapeur pompier a pris un coup de poing au visage et les policiers un coup de pied dans le tibia, le 2e a eu des friffures dans le cou et le 3e a écopé d’un coup de poing dans l’épaule. C’est lui qui a été le plus touché.
Le syndicat a fait un amalgame entre Champigny/Marne et Saint-Dié
“Le syndicat a fait un amalgame entre les 2 situations de Champigny et Saint-Dié, mais à Saint-Dié, les policiers n’ont pas été passés à tabac. Ils n’ont pas été roués de coups. Il n’y avait pas de rage contre les policiers. C’était simplement une rebellion sous l’emprise de l’alcool. Il y avait une extrême agitation et le jeune homme qui devait être emmené à l’hôpital refusait de se laisser sangler sur le brancard. Il s’est débattu”, précise le procureur. La femme a pris un coup au visage et les policiers sont intervenus pour le calmer.
Les médecins confondent arrêt de travail et ITT
Un des amis est intervenu. Il a fait chuter un policier qui va sortir son taser en format contact. “Ce qui veut dire que ça va lui faire mal mais pas le neutraliser”, explique Étienne Manteaux. Bilan, 3 fonctionnaires qui ont été légèrement blessés. Le policier qui a eu une ITT de 15 jours a des douleurs dans l’épaule. “Ça justifie 15 jours d’arrêt de travail, mais pas 15 jours d’ITT. L’ITT correspond à l’incapacité d’effectuer les gestes quotidiens. Or, avec des douleurs à l’épaule on peut se lever, manger … il aurait dû avoir 2 jours d’ITT et 15 jours d’arrêt de travail mais les médecins confondent les 2” précise le procureur.
C’est juste la procédure
Entendus lors de la garde à vue, ils ont reconnu qu’ils avaient trop bu, ils ont reconnu les faits et se sont excusés. “Nous voulions les entendre en comparution immédiate car ils n’avaient pas de casier, ils n’avaient jamais été signalés, mais nous nous sommes aperçus que l’un d’eux était sous curatelle. La comparution immédiate n’est plus possible“. Il faut respecter une procédure, prévenir le mandataire et demander une expertise psychiatrique. Le jeune homme ne pourra être convoqué qu’après cette procédure respectée. C’est pour cette raison que les 2 auteurs ont été convoqués le 18 janvier. On ne pouvait pas faire autrement ! Ce n’est ni du laxisme, ni un manque de respect, ni un acte indigne. La presse doit donner des informations justes !
En local, la décision n’a pas sucité d’émotions particulières
“En local, j’ai eu les policiers et la décision ne suscite aucune émotion, la mesure est adaptée”, précise encore le procureur. “Les policiers ne se sont pas plaints, commente le Commandant Éric Péguet, à la tête de la compagnie de Saint-Dié, au contraire, ils étaient embêtés que le parquet soit mis en cause alors qu’ils travaillent en bonne entente. Le préfet a fait un courrier de soutien aux 3 policiers. Personne n’a vécu la décision comme une provocation ou un manque de respect.
Les faits : http://www.actu88.fr/saint-die-des-vosges-ils-avaient-trop-bu-et-sen-sont-pris-aux-secours/
