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Agression à la gare – Steve Ranieri placé en détention provisoire le temps de l’instruction de l’affaire

L’appel à témoins a été très efficace. Le soir même, une jeune femme appelait pour donner des informations corroborées par 3 autres témoins. Le mercredi après-midi, l’agresseur était interpellé et transféré dans la soirée à Épinal. Les preuves des violences commises sont incontestables. Steve Ranieri est inculpé de tentative volontaire d’homicide aggravé. Il sera placé en détention provisoire le temps de réunir les expertises psychologiques et psychiatriques qui devraient permettre d’éclairer les raisons de son comportement.

3 témoins ont donné des informations précises qui ont permis à la brigade anti criminalité (BAC) de Nancy de localiser un immeuble, plus particulièrement une cage d’escalier et un appartement au 2e étage. Mercredi vers 13h50, la BAC perquisitionnait l’appartement, forçait la porte et interpellait Steve Ranieri et son hébergeur. Tous deux ont été placés en garde à vue. L’ami qui l’hébergeait étant accusé de recel de malfaiteur.

L’inculpation de recel abandonnée pour l’ami hébergeur

Le concubinage avec la victime était fait de ruptures et de reprises de la vie commune. Ils vivaient de nouveau ensemble depuis une quinzaine de jours. Ce qui ajoute le caractère “aggravé” à l’inculpation de tentative d’homicide. Les enquêteurs ont finalement abandonné l’inculpation de recel pour l’ami hébergeur, parce qu’il leur était impossible de prouver qu’il connaissait la situation. Cet homme vivait sans TV, sans internet ni radio. Le doute subsiste donc sur la connaissance qu’il pouvait avoir de la cavale de l’agresseur.

La BSU d’Épinal totalement engagée sur l’enquête

Au vu de la gravité de l’acte et de la dangerosité de l’homme, la Brigade de sûreté urbaine d’Épinal avait engagé tous ses agents et les avait totalement mobilisés sur cette enquête. Des patrouilles  passaient régulièrement pour surveiller la chambre de la victime à l’hôpital et le signalement de l’agresseur avait été diffusé à tous les agents intervenant dans le service. Une fois interpellé, l’inculpé s’est réfugié dans le silence, mais pas sans avoir réitéré ses menaces envers sa compagne pendant le transfert de Nancy à Épinal.

Pas de doute sur la culpabilité de l’agresseur

Il semble que l’agresseur ait quitté Épinal aussitôt après les coups le jour de l’agression, et qu’il ait marché le long de la voie jusqu’à Thaon-les-Vosges, où il aurait repris le train pour Nancy. La vidéo ne laisse  aucun doute sur sa culpabilité, ni sur l’extrême violence de l’acte. “4 coups de couteau portés sont nettement visibles sur la vidéo, qui révèle un homme dans la toute puissance d’une violence gratuite. La victime est à terre, traumatisée par les coups portés et on le voit partir et revenir, s’acharner. On ne frapperait pas son chien comme ça !”, s’insurge le procureur, Étienne Manteaux.

Les violences avaient commencé avant le hall

Le médecin a détecté 6 coups de couteau. 2 coups ont donc été donnés avant l’arrivée dans le hall de la gare. Les violences avaient donc commencé avant l’agression filmée. Par contre, les enquêteurs ont des doutes sur son addiction à l’héroïne, parce que pendant les 48h de sa garde à vue, il n’a présenté aucun symptôme de manque. Les armes n’ont pas été retrouvées. Steve Ranieri dit les avoir jetées du train. L’avocat commis d’office pour l’agresseur est Maitre François-Xavier Wein du cabinet Welzer.

 

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