Centre de tri de Vaudoncourt – Tous contre le Centre de tri à Razimont ?
L’UDCGT a provoqué cette après-midi une réunion en préfecture avec Marie-Claude Lambert, Sous-Préfète de Neufchâteau, Christian Franqueville, Député du secteur et maire de Bulgnéville, Benoit Jourdain, Président du Smd et Sandrine Anstett, Commissaire régionale du Redressement productif. L’idée était de poser la question de l’avenir du Centre de tri. A Razimont comme le veut SITA ou en régie publique à Vaudoncourt sur le secteur de la Plaine ? Qui s’engage à quoi ?
La CGT, qui représente les salariés, défend la reconstruction du Centre de tri sur le secteur de Vaudoncourt. D’abord pour les salariés, qui ont consenti des sacrifices pour garder leur travail sur place, ensuite pour le territoire qui perd ses emplois, enfin pour la possibilité de coupler cette production de plastique avec l’activité de SOREPLA de Neufchâteau qui manque de matière première.
Echéance en 2016
Le marché conclu entre le syndicat mixte pour la gestion des déchets (Smd) et la société Barisien (qui est aujourd’hui une filiale de SITA) arrive à échéance en 2016 avec possibilité de prolonger jusqu’en 2018. “Il n’y a pas de possibilité de casser ce marché”, déclare clairement Benoît Jourdain. Donc, il faudra attendre l’échéance pour envisager une autre forme de contractualisation, qui pourrait être une régie publique, un syndicat mixte ou une délégation de service public.
Une étude
“Nous avons décidé de lancer une étude pour déterminer le coût d’un centre de tri, si on le reconstruisait à Bulgnéville en régie publique, poursuit le président du Smd. La priorité, c’est la gestion des déchets, assure Benoit Jourdain, mais on ne peut pas ignorer la dimension de l’aménagement du territoire“.
Un bras de fer avec SITA ?
Un bras de fer engagé avec la société SITA, qui a décidé d’implanter son nouveau centre de tri à Razimont et de transplanter ses salariés. “Même si la collaboration avec SITA a été fructueuse jusqu’à maintenant“, reconnait Benoît Jourdain.
Tordre le cou à la rumeur
Si Benoit Jourdain est modéré, Christian Franqueville est plus vindicatif. “Il fallait tordre le cou à une rumeur qui disait que le syndicat des déchets s’était engagé avec SITA, rectifie le député. En France, SITA a eu 3 centres qui ont brûlé et qui ont été reconstruits ailleurs. Il ne faut pas tenir compte que de l’aspect financier”.
Un gisement convoité
“Nous avons un gisement du plastic. C’est un marché convoité en ce moment. Il ne faut pas l’abandonner au privé. Il faut le valoriser, le transformer et installer une filière très courtisée. Il faut mettre fin à cette arrogance de SITA par rapport à ses salariés, et le seul qui puisse le faire, c’est le Smd, puisqu’il a le gisement ! Je veux retrouver ces 47 emplois avec les intérimaires, qu’il y avait en juin avant l’incendie“.
Une volonté politique
La CGT a l’impression d’avoir fait un pas en avant. “Nous avons réussi à mettre sur la table une volonté politique d’aller contre le projet de SITA de déplacer le centre de tri. Le tonnage appartient aux Vosgiens, rappelle Rémy Demangeon. Aujourd’hui SITA s’en empare et emmène ses salariés ailleurs. Mais ils ne sont pas d’accord. D’autant plus qu’il y aura à long terme besoin d’un centre de tri à Neufchâteau”.
Prochaine réunion avec SITA
Maintenant que les acteurs se sont mis d’accord sur l’étude d’une autre proposition que celle de SITA, une prochaine réunion aura lieu avec la société. Ils espèrent que les acteurs seront suffisamment fermes pour obliger SITA à se repositionner.En attendant, les salariés ont prévu une manifestation devant la déchetterie de Razimont. Et le 25 avril, ils rencontreront le directeur de la société Barisien, Thibault Desquaires.
http://www.actu88.fr/vaudoncourt-le-centre-de-tri-sera-reconstruit-a-epinal-razimont/
