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Ces vosgiens qui comptent – Michel Heinrich, imaginer une vision globale à 20 ans

Député maire d’Épinal, président de la communauté d’agglomération, du Scot des Vosges centrales et membre du Pôle métropolitain du Sillon Lorrain, Michel Heinrich a la passion de la « chose publique ». Il se bat pour ouvrir le territoire et veut porter l’image et la Green Valley loin au delà des frontières.

Il est né avec cet intérêt pour l’intérêt public. Son père et des oncles s’investissent dans la résistance et lui transmettent la volonté de défendre ses convictions, son territoire. Et les valeurs altruistes et « débrouillardistes » du scoutisme, laissent des traces…Très vite, il a dû se prendre en charge. C’est comme ça, par hasard, qu’il arrive d’Alsace à Épinal, pour acheter une pharmacie.

La modestie des Vosgiens

« J’y ai trouvé un accueil remarquable. J’ai trouvé que la ville avait beaucoup d’atouts, mais j’ai été frappé par le fait que les vosgiens n’avaient pas la fierté de leur territoire. C’était particulièrement interpellant pour moi qui venait d’une région où chaque village était la capitale d’Europe !». Michel Heinrich manie l’humour pince sans rire et s’enthousiasme à parler « de gens extraordinaires, d’une fiabilité sans faille dans les engagements qu’ils prennent et des paysages merveilleux ». Il s’attache au territoire et dit ne plus avoir envie de le quitter.

Dans le sillage de Philippe Seguin

La politique pour lui, ce fut un foisonnement de circonstances et d’opportunités dans le sillage de Philippe Seguin. « Ce n’était pas une obsession, mais on m’a proposé d’y aller et ça m’intéressait, j’ai foncé ». Il entre au conseil municipal en 1983, devient 1er adjoint 6 ans plus tard, puis maire en 1997.

Faire émerger de nouvelles filières

« Les Vosges sont marquées par un paternalisme industriel. La sécurité de cette organisation n’a pas poussé à l’innovation », analyse le maire. Il a l’ambition d’impulser une dynamique. « Malgré tout, souligne-t-il, ces gens qui travaillent en industrie, ont une bonne capacité à rebondir. Après la crise du textile, ils ont investi l’automobile, puis la papeterie. Mais la crise impacte plus fort un territoire industriel ». D’où sa volonté de faire émerger de nouvelles filières, qui porteront l’innovation à travers des 2 pôles, Image et éco matériau.

La culture et le sport pour la cohésion

« Pour pouvoir avancer, l’essentiel est de pouvoir s’appuyer sur une bonne cohésion des populations et sur la qualité du vivre ensemble. Il ne s’agit pas seulement d’instaurer une politique sociale, il faut également développer l’éducation et la culture ». Michel Heinrich choisit de maintenir des moyens importants pour les évènements, même en période de crise. « C’est notre mission de créer du lien et de rassembler les gens autour de valeurs et de moments forts partagés par tous. ».

Le numérique fer de lance

Michel Heinrich défend la prise de risque maîtrisée pour maintenir les emplois, relancer l’économie et créer un contexte favorable à l’innovation. « C’est aussi une identité forte qui se dégage du territoire et une visibilité portée au delà des frontières ». Pour lui, il est impossible de savoir quel système sera la figure de proue d’ici 10 ans mais le numérique sera le fer de lance. «  On sera en capacité d’automatiser toute production, il faut donc développer de la valeur ajoutée, en renforçant la conception et l’innovation  », projette le maire.

Porter une vision élargie

L’adhésion au Sillon Lorrain est nécessaire et déterminante pour faire face à « la métropolisation à échelle mondiale ». La communauté d’agglomération est un gros progrès, mais « il reste un déséquilibre car la ville centre n’est pas au centre. Il faudrait rallier la Vôge en totalité. Il faut rester sur son bassin d’attractivité et y aller progressivement pour que les gens prennent conscience que le territoire gagne en efficacité et cohérence. Mais le Scot qui existe depuis 2003, avait déjà préparé le terrain et il n’y a pas trop de concurrence entre les communes ».

Laisser du temps pour l’acceptation

Michel Heinrich, passionné, énumère les projets qui font avancer le territoire. La filière bois peine à se structurer, mais le Pôle image avec la tête de réseau sur Épinal avance, Lor’N Tech démarre. Ce sont des projets qui fédèrent, structurent et portent l’innovation. « Je suis impatient, avoue-t-il. Je veux tout faire vite mais il faut laisser du temps au temps pour qu’il y ait acceptation. Je réfléchis beaucoup ». Un peu soupe au lait, il peut monter sur ses grands chevaux quand on l’attaque sur ce qui lui semble évident, mais on ne peut pas que saluer l’investissement et lui reconnaître une vision qui porte loin. « C’est une vision qui se construit au fil des années. Il m’a fallu 3 mandats pour faire des choses significatives ».

 

 

 

 

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