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Ces Vosgiens qui comptent – Yves Bailly, l’amélioration permanente comme fer de lance !

Lorrain d’un petit village de Meurthe et Moselle, c’est dit-il un pur hasard d’avoir atterri à Golbey. Yves Bailly est directeur de la papeterie Norske Skog Golbey, leader sur les papiers journaux et fer de lance du groupe norvégien. Il parie sur ses équipes et l’amélioration permanente pour avancer. Et s’il n’en reste qu’une, ce sera Golbey ! Portrait réalisé en partenariat avec La Semaine (www.lasemaine.fr)

« Je ne voulais pas faire des études longues ». Mais très vite sa fierté est titillée, et il reprend un cycle de formation, dont il sort ingénieur des mines. « Je fonctionne par grand challenge », confie-t-il. Et ce contexte de dépassement, il le trouve à Golbey.

Après avoir travaillé 5 ans dans le monde agro alimentaire, Yves Bailly a l’impression d’en avoir fait le tour. Il vise d’autres horizons et postule chez Norske Skog, groupe papetier Norvégien.

Coup de cœur

« C’était un site Greenfield (un grand espace rural). Ça dégageait vraiment quelque chose. J’ai eu le coup de cœur. C’était un vrai projet et le 1er projet du groupe en France ». Il est également sur une offre dans le Pas de Calais, mais entre le Pas de calais et Golbey, y a pas photo !« Un(e) grand(e) chance pour toi », assure le directeur norvégien. Yves Bailly est prêt à relever le défi. Il fait ses gammes dans la production, devient directeur de production, puis directeur adjoint de Golbey

L’Asie, un peu plus d’un an

Il s’expatrie en Corée avec l’objectif de prendre la direction de Shanghai. Il y dirige 6 centres de production. Une expérience qui l’amène à se frotter à l’esprit asiatique, avec ce respect profond du patron, qui présente un coté un peu trop exécutant pour un occidental. On y perd toute spontanéité et créativité et cette dimension lui est chère. L’adaptation n’est pas innée pour la famille qui doit rompre avec tous ses repères, mais le noyau familial se renforce et au bout de 6 mois, chacun commence à faire sa place en Asie et à y projeter son avenir proche.

Directeur de Golbey

En 2006, la Chine devient exportateur et l’industrie papetière se retrouve en surcapacité. « Norske Skog ne pouvait plus continuer avec le modèle économique en cours, poursuit Yves Bailly. L’orientation du Groupe change du tout au tout. On passe d’un système centralisé à un réseau de Business Unit. Et Golbey est le fer de lance du Groupe dans cette nouvelle stratégie». Yves Bailly est l’homme de la situation. La direction lui offre le poste de direction. Il tique… Il voulait la Chine ! Mais tout le monde rêvant de piloter « the » business unit, … il craque. Challenge oblige, il prend ! « J’ai une âme d’entrepreneur ».

Un nouveau concept, faire mieux avec moins

Il oublie les vacances. Retour en catastrophe pour un déménagement express. Pas le temps de dire Au revoir. « On est partis comme des voleurs ». Il faut de nouveau gérer la frustration, la réadaptation à la France et … le changement de concept. « Heureusement que je n’avais pas à m’occuper de la production ! On ne fabrique plus des tonnes, mais des euros et on met en place une unité pilote d’amélioration continue ». Objectif : élever d’un niveau la qualité en diminuant les coûts et en libérant les initiatives.

Le groupe investit de manière significative. « C’est la compétitivité à fond et pas question de décevoir cette confiance !». Le slogan devient « S’adapter et gagner !».

L’amélioration permanente

Il a le feeling et emmène ses troupes. Il leur met le marché en main : « Je veux faire de Norske Skog quelque chose. Notre avenir est dans nos mains ». Pour y parvenir, il adopte le système d’amélioration permanente. « J’avais la chance d’avoir vu ça en Asie ». Le principe repose sur le constat que la richesse de l’usine vient de ses équipes. Pour gagner en performance, il faut valoriser ce qui est bien fait, décloisonner et travailler avec de la confiance, plutôt que par le contrôle.

S’il n’en reste qu’une, ce sera Golbey

« Une méthode qui décuple les forces et donne de l’autonomie, analyse Yves Bailly.  Résultats probants. On a amélioré le Business Management, optimisé l’organisation et fait en sorte que les gens vivent bien dans l’entreprise. Le papier représente aujourd’hui 7M de tonnes en Europe, s’il ne reste que 3M de tonnes sur quelques unités, Golbey en sera ! ». Et comme le bien être au travail mène à la performance, plusieurs actions visent à favoriser la convivialité, comme par exemple du coaching sportif.

Un effort mutualisé interne

Les Golbéens de Norske Skog galvanisés par cette confiance, résiste à la tempête. « On se bat en interne. C’est un effort mutualisé. Tous doivent prendre des risques, faire des choix, décider. Le pépère tranquille n’a pas sa place ici, mais c’est passionnant pour tous ceux qui s’impliquent. Aujourd’hui, notre politique intègre une démarche de responsabilité sociétale (qui prend en compte les préoccupations sociales, environnementales et économiques), où le dialogue avec les parties prenantes est déterminant ».

Diversifier et créer des synergies de cluster

Yves Bailly parie sur le cluster de la Green Valley. « Que peut-on mutualiser ? », s’interroge-t-il sans cesse. Il prépare également la diversification des productions. Plusieurs dossiers sont en cours pour développer l’économie circulaire, les éco matériaux et la chimie verte. Autre outil, faire parler de Norske Skog « de gré ou de force ». Aujourd’hui, c’est gagné, le Groupe est connu et l’entreprise a une image d’entreprise verte et responsable.

 

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