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“C’est le sauvetage de la ligne Saales-Saint-Dié que nous signons !”

Ce matin à Saales, Clara Thomas sous-préfète de Molsheim, David Valence, vice-président en charge du transport, et Marc Bizien, directeur SNCF Réseau Grand Est signaient une convention pour le financement des travaux d’urgence de 6 lignes, dont la ligne Saales-Saint-Dié, qui devrait retrouver une vitesse normale dès septembre 2018.

Si David Valence n’avait pas été là, la ligne serait fermée, déclare Jean Vogel, maire de Saales. Pourtant, cette ligne est essentielle pour l’aménagement de notre territoire. Cette ligne ne pourra revivre qu’à condition qu’on ait des trains rapides, au moins un train le matin et un le soir qui permettent de rejoindre Strasbourg en 1h10. Je souhaite que dans les travaux, on puisse aussi intégrer le cadencement”.

C’est bien plus que sauver la ligne

Un ouf de soulagement de tous pour cette ligne qui semble épargnée ! “Ce n’est pas sans émotion que je vais signer cette convention car c’est pour cette ligne que j’ai décidé de me mobiliser sur le transport.  Au départ, c’était pour sauver la ligne et j’ai compris que les enjeux de la mobilité étaient tout simplement ceux du développement économique et la liberté, commente David Valence. Aujourd’hui, c’est le sauvetage de cette ligne que nous allons signer”.

Garder des connexions entre les bassins

“Cette ligne est la seule qui franchisse le massif vosgien. Il faut garder des connexions entre les bassins d’emploi comme Saint-Dié qui cumule 12% de chômage et le bas de la vallée qui a le taux le plus bas. Il est vital de favoriser cette mobilité du quotidien”. Le transport, c’est l’aménagement des territoires.

Relier les villes moyennes et les grands centres urbains

Il faut garder des connexions entre les grands centres urbains et les petites communes. “Nous avons une nuée de villes moyennes et il y va de leur vitalité de les relier entre elles, d’offrir à leurs habitants la liberté personnelle d’aller faire leurs courses dans un autre centre urbain, d’aller au marché de Noël voisin, d’accéder à l’éducation, à l’enseignement et aux établissements de santé. C’est une liberté à laquelle nous avons tous droit !”.

Une première tranche de 23,6M€

Cette convention garantit pour la SNCF, les moyens d’entreprendre la régénération des voies. “Elle est signée dans le cadre du contrat de performance qui nous donne une visibilité à 10 ans“, explique Marc Bizien. 65M€ sont mis sur la table dont 35M€ de la Région et 20,7M€ de l’État pour les travaux d’urgence de 6 lignes avec une première tranche de 23,6M€ (19,9M€ de la région, 345K€ État et 3,4M€ SNCF réseau). Les études préliminaires sur la ligne Saales-Saint-Dié avait été anticipées en 2016.

6km de la section Saales-Saint-Dié

Ce qui permet d’enclencher les travaux en 2018. Sur la section Saales-Saint-Dié (6km), la quasi totalité des dessertes ferrées ont été supprimées par mesure de sécurité. Le gros des travaux se déroulera entre le 14 mai et le 31 août. Il est prévu la réfection et sécurisation du tunnel de Colroy (6M), le changement de 9000 traverses de voie  (6M€) et la rénovation du pont rail sur la rivière Magel sur la section Molsheim-Rothau (3M€) pour retrouver une circulation à vitesse normale sur cette section dès septembre 2018.

2,5€ par habitant pour sauver les lignes

David Valence n’a pas manqué de rendre hommage à la politique volontariste de Philippe Richert, pour remettre en circulation ces lignes considérées comme secondaires par le trafic mais vital pour le dynamisme des territoires. “La somme investie par la région correspond à 2,5€/habitant. C’est une contribution exceptionnelle et déterminante, mais elle n’a pas vocation à payer 85% des travaux quand il y a des problèmes !”, rappelle le vice-président à la sous-préfète.

Il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités

“La région Grand Est est la 2e région ferroviaire, insiste-t-il. L’effort sur la mobilité quotidienne ne peut pas se limiter à la région parisienne. Il faut que le gouvernement prenne ses responsabilités. Le combat continue ! Les travaux vont permettre de passer d’un aller retour pour Strasbourg à 5 à 6Mais il est nécessaire de ramener le temps de parcours en dessous d’1h30″. En 2020, ce sera au tour des 16km de Rothau-Saales avec le remplacement de 9000 traverses.

Augmenter la rapidité

Le train ne pourra plus s’arrêter à chaque gare au risque qu’il n’y ait plus personne dans le train, parce qu’il met trop de temps ! Nous travaillons à un service de rabattement pour 1€/an sur une zone Provenchères-Colroy- Saales-Rothau”. Pour renforcer l’attractivité des lignes, il faut  un train avec plus de confort, qui roule plus vite, moins cher aux bons horaires et moins polluant.

Une bonne nouvelle pour les vallées

Aujourd’hui, c’est une grande victoire que nous concrétisons. C’est l’aboutissement d’une mobilisation volontariste pour un territoire bien maillé, pour qu’il n’y ait pas d’un coté un territoire riche avec le train et de l’autre un pauvre sans le train”, se félicite Clara Thomas.  Un avis que partagent l’association Bruche Piémont Rail et la communauté de communes de la vallée de la Bruche. “C’est une bonne nouvelle pour nos vallées, nous qui avons la chance d’avoir des trains, il faut les conserver !“, se réjouit Alice Morel présidente du Massif vosgien.

D’abord sauver l’existant

” Ces travaux vont réduire la fracture rural/urbain. C’est une priorité. Pas de transport, pas de vie !“. La première étape sauve l’existant, la prochaine réfléchira au transport de demain. En attendant, David Valence annonce des travaux de confort en gare de  Saint-Dié et une étude sur la ligne Épinal-Saint-Dié. Mais les cheminots alertent déjà sur la ligne Saint-Dié-Arches qui doit neutralisée fin 2018.

Les 6 lignes prioritaires

  • ligne Reims-Fismes,
  • ligne Colmar-Metzeral,
  • section Sarreguemines-Béning sur la ligne Metz-Sarreguemines,
  • section Port-Saint-Vincent-Mirecourt sur la ligne Nancy-Merrey,
  • section Verdun-Conflans sur la ligne Metz-Verdun,
  • section Molsheim-Saint-Dié sur la ligne Strasbourg-Saint-Dié.

 

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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