Communauté d’agglomération d’Épinal – Le Pôle Éco Ter, un compost d’innovation !

Le Pôle Éco Ter parie sur “l’intelligence collective” pour innover et créer de l’emploi. Il s’agit de combiner la réduction des déchets avec de nouvelles formes d’économie locale ! L’enjeu est à la fois écologique, économique et social et la Communauté d’agglomération d’Épinal (CAE) et ses partenaires ont dit Banco !

La démarche a été lancée le 28 avril 2016. 6 structures porteuses du projet, la Communauté d’Agglomération d’Épinal, le Conseil Départemental des Vosges, le Sicovad, le Smd et les acteurs de l’insertion (Reval Prest et Ami) planchent depuis 8 mois avec un cabinet de Limoges, pour en faire le must de l’économie sociale et solidaire !

Le déchet devient une richesse

L’idée est de faire de l’environnement un levier de l’emploi et du développement économique. Le déchet devient une richesse et le réemploi, un challenge ! Derrière l’ambition du développement durable, il y a la préoccupation de l’humain. Chacun doit trouver sa place dans la société de demain. On ne peut accepter de laisser autant de gens au bord de la route et le développement durable est un formidable terreau pour des activités innovantes. “On en est à un stade de créativité, d’envie de faire autrement, et ça bouillonne”, observe Michel Heinrich.

Le réemploi comme levier

Le Pol Éco Ter privilégie le réemploi et le service aux entreprises comme leviers. Il faut rappeler que le territoire a pour objectif le “zéro déchets, zéro gaspillage” en 2018. “Sur les 1700 tonnes de déchets réemployables par an, 1370T repartent dans des circuits de vente, mais il en reste 350 tonnes, qui pourraient être valorisés et remis en vente dans des recycleries, détaille Carine Delassaux, chargée de mission.

Mutualiser au maximum et créer des lieux d’échanges

“On peut également envisager une bricothèque, poursuit-elle, où vous pourrez mettre en dépôt votre perceuse tout en utilisant un autre outil. La perçeuse ne serait utilisée que 5 à 6 mn par an. Donc, il est intéressant de rentabiliser sa fonctionnalité en la partageant. Autre possibilité, la création d’une matériothèque qui remet dans le circuit les chutes et les restes de matériaux d’artisans.”

Imaginer des services aux entreprises

Des services aux entreprises s’esquissent comme de la conciergerie, la livraison par vélo sur des courts trajets, une légumerie, l’entretien des cours d’eau, l’utilisation de la biomasse… mais ces propositions doivent être affinées.

Le choc coopératif

Pole Eco Ter appuie son business modèle sur l’action collective et a l’ambition de provoquer « choc coopératif ». Il y a un vivier de compétences en attente. Il y a des urgences. L’environnement souffre, nos prélèvements sur les ressources naturelles dépassent déjà largement sa capacité à se régénérer, les systèmes intensifs de production arrivent à bout de souffle, l’idée est de mettre en mouvement ces compétences pour créer d’autres façons de travailler plus coopératives et innovantes.

Prendre le temps de lever les freins

Mais la collaboration n’est pas toujours évidente et il faut prendre le temps de lever les freins et les réticences, pour réunir les acteurs dans une véritable envie d’avancer ensemble. Pendant les 3 mois qui viennent, le Pôle Éco Ter va affiner son modèle de fonctionnement et étudier la viabilité des divers projets.

Faire prendre la mayonnaise !

Il va recruter un chargé de projet pour se donner toutes les chances et se positionner sur les appels à projets de la région pour l’Économie sociale et solidaire et de l’Ademe.L’urgence climatique modifie les priorités. Avec un foisonnement collectif d’idées, un zeste de créativité et la volonté politique, les ingrédients semblent y être, il ne reste plus qu’à faire prendre la mayonnaise et le développement durable est le terreau idéal !

Sicovad : Syndicat intercommunal de collecte et de valorisation des déchets ménagers

Smd : Syndicat mixte de traitement des déchets

 Article en partenariat avec La Semaine : www.lasemaine.fr