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Communes forestières – Comment organiser une meilleure valorisation du bois ?

Samedi matin, les communes forestières tenaient leur assemblée générale à Hadol.  À l’ordre du jour, l’organisation Grand Est, l’équilibre entre l’exploitation des forêts et la régénération des ressources, l’impact du réchauffement climatique et la sécurité. La MSA travaille avec les communes sur un projet de 3300 balises pour améliorer le secours en forêt.

L’organisation Grand Est se contentera jusqu’en 2020, de travailler avec les 3 anciennes régions, en mettant en place une organisation souple, sans créer de nouvelle structure. Les 3 présidents les représenteront et les dossiers seront traités par 6 délégations thématiques (formation, gestion de la forêt, société et environnement, filière bois, aménagement du territoire et fonctionnement du comité). L’Alsace ayant ses spécificités, il faut se donner du temps pour lisser les fonctionnements.

Viser une meilleure valorisation du bois

L’objectif en termes d’exploitation du bois est d’augmenter les volumes d’exploitation chaque année, pour compenser les pénuries dont se plaignent les scieries, puisqu’une majorité du bois part à l’export et pérenniser le tissu industriel de transformation locale. “L’ONF propose de signer des contrats d’approvisionnement qui garantissent un volume déterminé aux entreprises sous réserve que les bois subissent une première transformation avant de partir à l’export. L’idéal serait d’aller encore plus loin dans la transformation sur place“, annonce René Maillard, président des communes forestières.

Perspectives de la filière Bois

Actuellement les contrats d’approvisionnement portent surtout sur le hêtre. Ils représentent 30 à 40% des volumes et approvisionnent les scieries. “Une entreprise a pour projet d’investir 80M€ sur le hêtre dans le secteur de Xertigny et envisage un développement au niveau mondial, poursuit René Maillard. Elle parle de 2e, voire 3e transformation. C’est un projet porteur, mais on va voir comment les communes et l’ONF se positionnent par rapport à cette unité industrielle qui va obligatoirement faire concurrence aux petites scieries“.

Implications du réchauffement climatique

Quel va être l’impact du réchauffement ?” s’interrogent également les communes, qui voient leurs bois victimes de parasites et champignons. Pour l’instant, il est difficile de l’anticiper. “Les frênes souffrent. Il faudra privilégier les prélèvements de frênes, remarque le président. Il y a les scolytes sur les épicéas. Pour l’instant, la chenille processionnaire qui sévit sur les chênes en Moselle, n’est pas arrivée dans les Vosges”.

Faut-il sélectionner d’autres essences ?

“Mais on a du mal à savoir si c’est une conséquence ponctuelle d’un état climatique ou de pollutions ou si c’est une évolution qui nécessite de modifier la gestion et de renouveler les essences. Les ormes par exemple qui avaient disparu il y a 30 à 40 ans, sont en train de ressurgir, alors doit-on laisser la nature s’adapter ?

Regrouper les parcelles

Les communes forestières prônent le regroupement des petites parcelles, que les communes peuvent acheter pour faciliter l’exploitation et de répertorier les biens vacants sans propriétaire que les communes pourraient récupérer et gérer.

Améliorer l’intervention des secours en forêt

La MSA travaille également avec les communes à améliorer l’intervention des secours en forêt. Le projet consiste à poser des panneaux identifiant les différents accès au massif forestier, pour que les exploitants ou le public qui aurait besoin de secours, puisse indiquer le lieu précis près duquel il se trouve. Des balises rouges numérotées installées le long des sentiers permettront aux secours, de se repérer rapidement. “Le panneau coûte environ 350€ et il en faut 3500 pour la Lorraine, mais l’efficacité du système vaut le coup d’investir”, précise René Maillard.

Maladie de Lyme

Pour conclure l’assemblée, le professeur Christian Perrone a fait une information sur la maladie de Lyme, cette maladie transmise par une morsure de tique. Une maladie qui est souvent ignorée, parce qu’elle est mal connue des médecins et que les tests de détection ne sont pas efficaces. “Il y a 20 espèces de Borrelia, bactérie qui est responsable de la maladie de lyme, détaille le professeur. Ce qui explique la difficulté d’avoir un test fiable. Il en existe dans les laboratoires vétérinaires mais la technique ne peut pas encore être transférée à l’être humain. Il en existe également en Allemagne.” Le spécialiste a parlé prévention, symptômes et traitement.

http://www.actu88.fr/la-maladie-de-lyme-cette-inconnue/

 

B.Boulay

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