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Conseil général – C’était la dernière séance !

Lundi, les conseillers votaient le budget 2015 et vivaient leur dernière assemblée commune avant les élections départementales. Un budget de 462M€ voté avec 7 abstentions en recul 8M€ par rapport à 2013 et bien des problèmes de conscience face aux choix difficiles.

Pour le département comme pour les autres collectivités, le budget est un casse-tête. Même si ledépartement ne sait pas aujourd’hui quelles seront ses compétences, il pense qu’il gardera la dépense sociale qui demande une proximité. Le souci c’est qu’elle est en constante augmentation (+7M€) alors que les dotations d’État sont en baisse constante (- 5M€) !

12M€ en moins

“C’est bien la somme de 12M€ qui sera amputée de nos moyens financiers, insiste Christian Poncelet, président. Une somme qui correspond au coût des transports scolaires ou à l’entretien annuel du réseau routier”. Mais l’investissement sera malgré tout maintenu à 24% du budget (111M€). Pour y parvenir, le fonctionnement ne pourra augmenter que de 0,5%.

Juste les petites entreprises locales

Le département continuera à aider les entreprises, mais il aidera moins mais mieux. Il s’agit de ne plus aider les grands groupes, qui peuvent trouver d’autres financements et pour qui l’aide départementale passe inaperçue et concentrer les aides pour les entreprises pour qui elles sont vitales. Etienne Pourcher suggère de chercher également d’autres leviers que les subventions.

En agriculture, priorité à l’installation des jeunes

Aujourd’hui, nous votons le concours financier, pas la stratégie qui pourra être affinée”, complète William Mathis. “Les petites et moyennes entreprises ne sont pas délocalisables, souligne Elise Calais. D’où l’importance de les pérénniser”.”Privilégier les petites entreprises installées dans le milieu rural est une véritable gageure” conclut Yannick Dars. Un axe qui fait l’unanimité. Pour l’agriculture, le département privilégiera l’installation des jeunes.

Baisse des taux de subventions des EHPAD

Autre problématique conséquente de la baisse des dotations. Le département n’a plus les moyens d’assurer la réhabilitation d’autres établissements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), que ceux qui étaient en cours. “Deux d’entre eux ne répondent plus aux conditions de sécurité, celui de Raon-l’Étape et celui du Val de Madon à Mirecourt, explique Yannick Dars. Si nous ne faisons rien, ils devront fermer“. La proposition est donc de baisser les taux d’aide de 40% à 25% avec un amortissement qui s’allongerait de 20 à 25 ans.

Privilégier le bien-être des anciens

Une proposition finalement adoptée comme un moindre mal. Les établissements vosgiens sont plutôt des établissements fonctionnels et modernes, qui répondent aux normes et pratiquent un prix de journée le plus bas de Lorraine (43,45€/jour).”La manière dont on traite nos anciens est essentiel. C’est une priorité”, souligne Élise Calais, qui suggère de mettre un peu plus pour les EHPAD et un peu moins sur les équipements structurants comme Damblain, zone logistique du grand Est toujours vide et l’aéroport de Mirecourt, pour lequel la toute nouvelle ligne pour Izmir en Turquie est déjà concurrencée par une ligne au départ de l’aéroport Metz-Nancy-Lorraine via Marmara. 2 dossiers qui soulèvent bien des commentaires et des désappointements. Faut-il s’entêter ?

Une page se tourne

La baisse se fera également sentir sur les dossiers tesl que l’assainissement, l’eau et la voirie avec une diminution de 16,5% de l’aide aux collectivités. La solution, privilégier les projets locaux, baisser les taux et mettre des plafonds. Les conseillers sont allés jusqu’au bout de l’exercice. Ils ont voté le budget avec l’impression du travail accompli et de la mission remplie.

 

 

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