Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.

COP21 – Les États n’enclenchent pas la révolution climatique !

L’accord de Paris franchit les « lignes rouges » fixées par la société civile !  L’accord de Paris entérine un réchauffement climatique supérieur à 3°C, sans se doter des dispositifs pour revenir sur une trajectoire inférieure à 1,5°C ou même 2°C.  Ce n’est pas ce qu’attendaient les associations et les ONG. Ça veut dire des catastrophes et un impact désastreux pour beaucoup de populations !

“Dans des moments difficiles, on attend d’une conférence internationale qu’elle prenne des décisions courageuses et visionnaires” déclare le porte-parole d’Attac. Ce n’est pas le cas à la COP 21, avec un accord très en dessous du changement de cap requis. A l’état d’urgence climatique, l’accord de Paris oppose ce que les associations appellent un “bricolage”.

Une gouvernance du climat

Si ce n’est pas la « révolution climatique » attendue,  les 195 États de la planète sont d’accord pour maintenir un cadre international et multilatéral – bien que très affaibli – de « gouvernance du climat ». Pour véritablement changer la donne, il devient urgent que les règles et principes d’organisation de l’économie mondiale et du commerce international soient soumises à l’objectif climatique !

Un accord qui n’est pas ambitieux

En entérinant des contributions nationales (INDCs) qui conduisent vers un réchauffement supérieur à 3°C, la COP 21 se montre incapable de désamorcer la bombe climatique. L’accord de Paris n’a pas abouti à des engagements chiffrés de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour les années à venir (art. 2);

Sans feuille de route clairement établie, sans mention des points de passage en 2020 et 2050 fixés par le GIEC (Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) pour revenir sur une trajectoire inférieure à 2°C, l’accord de Paris met en danger le simple droit à vivre de nombreuses populations à travers la planète.

Des moyens insuffisants

Les 100 milliards envisagés comme plancher de financement, ont été renvoyés dans le texte de décision de la COP21 et donc soumis à de nouveaux arbitrages futurs, sans force contraignante et sans amélioration par rapport à Copenhague . Pour Attac, l’accord de Paris manque de transparence et de prévisibilité des financements pour l’après 2020. Pas de rééquilibrage des financements au profit de l’adaptation. “Les pays riches historiquement responsables du réchauffement climatique tentent se dédouaner de leurs responsabilités”, constatent-ils encore.

Où en est la « justice climatique » ?

Tout ce qui concerne les responsabilités juridiques est retiré de cet l’accord. Les secteurs de l’aviation civile et du transport maritime, près de 10 % des émissions mondiales (= Allemagne + Corée du Sud) sont exemptés de tout objectif de réduction. De nombreuses contributions des États, notamment des pays les plus démunis, dépendent de financements pour mener à bien leur transition énergétique et politiques d’adaptation. Or il n’y a rien dans ce sens.

Aucune sanction prévue

Aucun mécanisme de sanction n’est mis en œuvre pour sanctionner les États qui ne prendraient pas des engagements insuffisants, qui ne les mèneraient pas à bien ou qui refuseraient de revoir à la hausse leur ambition. Rien ne sanctionne les États qui émettraient trop de gaz à effet de serre.

Les efforts restent dépendants de la volonté des États

Il sera impossible de rajouter dans les années futures tout ce qui n’est pas dans le texte de l’accord de Paris (100 milliards comme plancher, …). Des inventaires (stocktaking) sont prévus tous les 5 ans, mais la mise en œuvre des révisions à la hausse reste dépendante de l’interprétation du texte et de la bonne volonté des États. Possibilité est laissée aux pays, notamment les plus émetteurs, d’utiliser des mécanismes de compensation carbone pour atteindre leurs objectifs, au détriment d’une réduction domestique des émissions !

Pas à la hauteur de l’urgence !

Un accord qui n’est nettement pas à la hauteur des attentes des associations et ONG de défense de l’environnement.” L’accord de Paris est un accord à la carte qui permet à chaque État de faire ce qu’il veut en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Il est temps de tourner la page des énergies fossiles. Pas de faire semblant ! », commente Maxime Combe économiste porte parole d’Attac.

Décrétons l’état d’urgence !

“Les gouvernements de l’UE ont une fois de plus clairement montré qu’ils se tiennent du côté des multinationales. L’accord est bon pour les entreprises. Il est mauvais pour le climat et les personnes affectées par le changement climatique, constate Alexandra Strickner (Attac Autriche). Pour nous, il est clair que nous devons élargir nos résistances contre le réchauffement climatique et stopper les TTIP, AECG ou Tisa, l’expansion de l’extraction des combustibles fossiles ou la construction de nouvelles infrastructures s’appuyant sur les combustibles fossiles“. ““ils” ont failli, décrétons ensemble l’état d’urgence climatique, ayons le dernier mot et construisons la justice climatique ! », conclut Thomas Coutrot, Attac France.
Synthèse réalisé par Maxime Combes – 1ère version à 15h15, samedi 12 décembre

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page