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COREST Sud – Leurs trains, c’est tout !

Le Comité régional des Services de Transports pour les lignes Sud se réunissait lundi soir à Remiremont. 2 lignes sont au coeur des débats, la ligne 14 Nancy-Merrey et la ligne Nancy-Lunéville-Saint-Dié. Ces lignes représentent des enjeux d’aménagement essentiels pour le tourisme, le thermalisme ou l’ouverture vers le Sud et mettent en colère élus et usagers !

La Région met 847 M€  pour le transport, dont 431,5M€ d’achat de prestations ferroviaires, 236M€ pour les transports routiers, 70M€ pour le matériel roulant, 17M€ pour le réseau ferré et 15M€ pour l’aménagement des gares.

Plus de trains

L’offre a augmenté de 36%, se félicite David Valence, président de la commission transport, il y a plus de trains et la Région a su être réactive pour assurer la majorité des transports scolaires malgré le passage à 4 jours pour un tiers des écoles quelques semaines avant la rentrée. On a montré qu’on pouvait être très grand et très réactif”.

Des lignes “neutralisées”

Dans l’ensemble, les trains circulent plutôt régulièrement. La région affiche le meilleur taux de régularité. “Mais il reste des lignes qui rencontrent des difficultés d’ordre presque dramatiques comme la ligne 14 ! L’État n’a pas donné à SNCF les moyens d’entretenir son réseau”.  Et c’est ce qui préoccupent les Vosgiens et leurs élus. Pour les Vosges, la desserte ferrée est vitale en termes d’attractivité et de désenclavement. Sur 11 lignes très en difficulté, 1/3 sont dans les Vosges.

Il manque des places …

La ligne Nancy-Épinal-Remiremont affiche un nombre de trains supprimés plus élevé que sur les autres lignes et il y au des problèmes de capacité sur Capavenir. Des élèves sont restés plusieurs fois sur le quai faute de places. La SNCF a ajouté des places mais il y a eu encore 2 incidents depuis septembre. Autre problème soulevé par des usagers, les ascenseurs de Charmes qui sont presque tout le temps en panne. “Ils ont été indisponibles pendant 4 à 5 mois, confirme SNCF, pour des problèmes d’étanchéité, mais ils sont remis en fonction“. Sauf qu’ils étaient de nouveau en panne ce lundi matin … Des travaux sont programmés pour améliorer la ligne en 2019 ou 2020.

Le pompon revient à la ligne 14 !

La ligne 14, Nancy-Merrey ne fonctionne plus que sur la portion Nancy-Pont-Saint-Vincent. Une étude est en cours chiffrer les travaux de réparation et une seconde pour relancer son attractivité. “Il y a des lignes sur lesquelles il y a trop d’arrêts, prévient David Valence, ce qui ne les rend plus attractives. J’assume la volonté d’en supprimer et de les remplacer par des parkings pour rabattre sur les gares voisines et gagner du temps de trajet”. Le rendu devrait avoir lieu début janvier 2018. Mais une fois le montant exactement évalué, il faudra trouver les financements.

Supprimer des arrêts pour aller plus vite

David Valence estime que la ligne ne pourra pas circuler de nouveau avant de 2 à 3 ans et s’engage à faire en sorte que ce ne soit pas dans 10 ans. Beaucoup trop long pour les usagers qui veulent récupérer leurs lignes plus vite que ça ! Pour Pascal Lopez, la solution serait que l’État reprenne la dette de la SNCF comme il aurait dû le faire selon la directive européenne et réinjecte cet argent dans la réparation des réseaux. “Avec la question thermale, on va chasser en meute”, affirme Jean-Jacques Gaultier. Cette ligne est fondamentale pour le tourisme.

63 communes suspendues à cette ligne 14

Monsieur le préfet avait promis que la ligne en fermerait pas, elle est fermée. Les lignes de bus ne correspondent pas aux besoins. Il y a un véritable engorgement aux abords de Nancy. Les étudiants et leurs familles sont doublement pénalisés“. “Et le déchargement se fait coté route. Il n’y a pas de sécurité, pas d’accessibilité (1 seule place) et les chauffeurs ont prévenu qu’ils ne circuleraient pas par temps de neige !“, tempêtent les différents maires.

Nancy-Lunéville-Saint-Dié

Cette ligne stagne. Pourtant, elle fait la jonction avec le TGV. Mais la ligne est saturée sur Lunéville et Dombasles. La moitié des gens font le trajet debout. “Nous travaillons dessus”, assure la SNCF, mais il faudrait être efficace … Avec les travaux entre Nancy et Saint-Dié, elle a également perdu en régularité et l’offre s’est développée de 17%. “On n’a pas été assez loin !”, déclare David Valence. Donc peut mieux faire.

Le guichet de Raon-L’Étape doit rester

Par contre, la région confirme sa volonté de garder un point de vente à Raon-l’Étape, contrairement aux craintes qui étaient exprimées par mes cheminots. Les usagers posent la question de l’insécurité, de l’absence de contrôleurs. Ils demandent également que le TGV soit accessible aux usagers du TER. Le CFA de Roville-aux-Chênes interroge la région quant aux 12 Bus qu’ils affrêtent pour aller récupérer leurs élèves. Un coût qui pèse sur les familles.

Nancy-Épinal-Belfort

Cette ligne représente le débouché vers le Sud ( Région Paca, Suisse et Italie) des Vosges et du Sillon lorrain. Elle est importante et dépend d’un choix politique. Si la ligne est gérée par la région Bourgogne-Franche-Comté, il peut y avoir avec la Région Grand Est des accords conventionnels. La région des termes s’interroge sur la neutralisation de la liaison Épinal-Bains-les-Bains. Il s’est même dit que les gares pourraient être détruites. “De grâce, ne fermez pas cette ligne !”

Ligne Épinal-Saint-Dié

Des ralentissements sont prévus à partir de janvier 2018. “C’est un mensonge ! il n’y a pas d’obligation à mettre des ralentissement en 2018”, protestent les cheminots. Les usagers réclament depuis des années la réouverture du tronçon vers Gérardmer …

Ça me met en colère !

“Quand les usagers sont là, vous ne venez pas les voir, s’insurge Pierre-Olivier Poyard, professeur en lycée agricole en s’adressant au directeur de la SNCF. Venez parler aux parents qui font 2h de route pour emmener leurs enfants chaque lundi. Moi je les vois arriver ! On a mesuré le niveau d’espoir que suscite la réouverture de ces lignes, mais notre ennemi, c’est le temps qui passe ! Les usagers mettent en place d’autres mobilités et ils ne reviendront pas en arrière. À l’horizon 2ans, c’est beaucoup trop long, on les aura perdu”.

Il va nous falloir des dates

“Cette ligne 14 était déjà en 2010 une variable d’ajustement, insiste Luc Gerecke. Il va nous falloir des dates et des délais de travaux ou ça ne pourra pas le faire ! Les bus sur la ville dégradent la voirie, posent des problèmes de sécurité et de qualité de vie dans des villes thermales, c’est l’ADN. ON est fortement pénalisé !“.

http://www.actu88.fr/ligne-14-plus-de-500-manifestants-pour-garder-leur-train/

 

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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