Dégradation stoppée, mais l’emploi et l’investissement restent en berne

Un léger mieux en 2014, mais l’emploi et l’investissement restent en recul. La reprise et la croissance se font attendre. Les chefs d’entreprise la situent après 2015.

« On observe une stabilisation de la situation sur l’ensemble des critères, analyse Jean-Benoit Dubois, directeur de la Banque de France. En 2014, il y a même un léger mieux, sauf pour les investissements. ».

Des investissements plus bas que prévus

L’enquête de la Banque de France a été réalisée auprès d’un échantillon de 913 entreprises lorraines avec 65% dans l’industrie, 34% dans la construction et 36% dans les services marchands.

Le recul des effectifs en 2013 n’est que de 1% au lieu des 2% attendus. Par contre, les chefs d’entreprise avaient espéré un rebond des investissements de 20% et il n’a atteint que 3%.

Chiffre d’affaires en très légère hausse

Légère augmentation du chiffre d’affaires en 2013 portée essentiellement par les résultats de la filière agro-alimentaire. Une majorité des entreprises enregistre une légère hausse ou une stabilité de leur rentabilité. Mais d’après l’enquête menée par l’observatoire des entreprises vosgiennes, elle reste faible pour 43% des entreprises et 35 % ont toujours des problèmes de trésorerie. La situation dans les Vosges est nettement moins favorable qu’en Lorraine.

L’emploi reste dégradé

La fabrication des matériels de transport semble reprendre légèrement avec une progression de l’activité de +1,5% et une reprise de l’export (+6,5%). A l’inverse, l’activité métallurgie accuse un recul de -3%.

La situation de l’emploi reste dégradée, particulièrement pour les matériels de transports (- 4%).

Gagner un peu en rentabilité

Pour 2014, les chefs d’entreprise prévoient quand même une faible progression du chiffre d’affaires de +1,7%. L’exportation gagne +4% et 89% des dirigeants pensent maintenir ou gagner en rentabilité.

Par contre, le secteur du BTP encaissera un léger recul d’activité (- 0,5%), plus particulièrement dans les travaux publics et le gros œuvre.

L’emploi toujours en recul en 2014

L’emploi recule encore de -1,6%, mais se régule essentiellement par le non renouvellement des contrats intérimaires (-15,5%). 30% du secteur industriel et 26% du BTP envisagent quand même de réduire leurs effectifs. Les entreprises de moins de 20 salariés sont les plus touchées par les réductions d’emplois.

Baisse des investissements

Seuls, les secteurs électriques et électroniques et la métallurgie tablent sur une reprise des investissements. A l’inverse, l’industrie et le BTP prévoient une baisse des investissements dans plus de 30% des établissements. Les secteurs marchands peinent plus et présentent de grosses disparités.

Manque de visibilité

D’après l’enquête de l’Observatoire, les dirigeants des entreprises vosgiennes restent pessimistes et manquent de visibilité. Ce sont également les entreprises qui comptent de 20 à 49 salariés, qui ont le plus de difficultés à traverser la crise.

CICE positif, la hausse de la TVA, un frein

L’impact du CICE (crédit d’impôts pour la compétitivité et l’emploi) est jugé majoritairement positif. De même pour le PEA-PME. Par contre, la hausse de la TVA, qui doit permettre de financer le CICE est considérée comme un frein important à la croissance et une majorité des entreprises va devoir la répercuter sur les prix des produits et services.