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Dompierre – Le développement rural est-il dans le pré ?

La commission économique de la Communauté de communes de Bruyères réfléchissait ce soir avec quelques intervenants sur les problématiques de la filière agricole locale. L’objectif est de voir en quoi elle peut impulser une dynamique porteuse de développement et d’emplois.

Cette première réunion visait à poser la première pierre d’une réflexion pour faire vivre le territoire de la Communauté de communes de Bruyères, favoriser le développement locale et booster les emplois. “Après avoir défriché le terrain, il faudra ensemencer pour que la récolte soit féconde”, annonce Christian Biston. 4 exploitants agricoles ont témoigné de leur réalité.

Le choix de la production intensive pour en vivre

Florian Hertement s’est installé sur la ferme de ses parents, qui font de la production laitière à Nonzeville. Son entrée dans l’exploitation a obligé à une extension des bâtiments et de la production pour dégager 3 salaires et il a fait le choix de produire du maïs et de l’herbe en culture intensive et d’automatiser la traite.

Matériel ou salarié ?

Mais les montants des remboursements pour cet équipement sont plus élevées que ce qu’il parvient à rapporter avec ces 200000l en plus. “Avant, on aidait les agriculteurs qui faisaient du rendement. Maintenant, la tendance est inversée. Aujourd’hui, je ne ferai pas le choix d’embaucher car c’est soit acheter du matériel, soit payer un salarié. On ne peut pas faire les 2″.

Où sont les terres ?

Pour Sylvie et Alain Becker maraîchers de Grandvillers, la difficulté est surtout de trouver des terres ! Pour l’instant, ils exploitent 1,6ha et ils voudraient passer à 10ha pour assurer leurs 2 salaires, mais ils ne trouvent pas de terres à louer. “En plus, une fois qu’on a dépassé 40 ans, on n’a plus accès à la plupart des aides”, déplore Sylvie Becker.

Elle devenait chèvre …

Autre exemple, Hélène Pohu de Padoux avait un élevage de 100 vaches et 100 chèvres. Elle faisait du fromage de chèvre, mais a dû abandonner son activité chèvre qui était chronophage et ne rapportait que 15% du chiffre d’affaires.

Le bio en mixte

Quant à Jean-Pierre Simon, il exploite un élevage de production laitière intensive avec son frère et a amorcé une conversion bio par conviction. “Quand j’ai été certifié producteur bio en 2003, je n’avais pas de collecteur en face !“. il a géré la situation en vendant à l’Allemagne et depuis la filière bio s’est développée. En 2009, il s’organise avec 3 AMAP pour de la vente directe de steak hachés.

Et  la vente directe ?

Après s’être essayé à la transformation laitière, il laisse cette mission à sa “belle soeur” et elle ouvre une mini fromagerie en 2013. Après avoir fusionné avec l’exploitation des beaux parents à Grandvillers et effectué une autre conversion pour cette seconde ferme, ils transforment 50 000l de lait, font de la vente directe avec le magasin de producteur d’Épinal, l’escale gourmande et ont ouvert un magasin de vente à la ferme sur 2 créneaux de 2h.

Bio ou raisonné ?

Alors agriculture raisonnée ou bio ? Pour Hélène, l’agriculture raisonnée peut-être une finalité. Pour Jean-Pierre Simon, ce n’est qu’une transition, car les pesticides sont nocifs pour l’environnement.

Circuits courts : oui mais …

Les représentants de structures collectives sont tentées par les circuits courts, mais ils ne connaissent pas les producteurs qui peuvent leur fournir des quantités de manière régulière. Pour la maison familiale rurale, c’est un surcoût qui n’est pas insurmontable, mais qui demande du temps. Tout le monde s’entend sur l’avantage de consommer des bons produits et de bien les cuisiner.

Pourquoi pas du tourisme gourmand ?

Une éducation à transmettre dans les écoles avec des visites de ferme et des dégustations. Pourquoi pas du tourisme gourmand ? Ça existe déjà, mais il faut communiquer, le faire savoir et le vendre, un peu comme les diners insolites… Il semble que l’offre et la demande ne soit pas forcément en phase. Peut-être faut-il tout simplement l’organiser, créer des synergies …

Vous avez dit économie circulaire …

Les sites qui regroupent les producteurs locaux ne sont pas connus, pas plus que les aides possibles. L’économie circulaire pourrait peut-être commencer par mailler, coordonner, mettre en relation … Affaire à suivre.

 

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