Élection présidentielle – Les canaux sont bouchés !
Le Monde reprend aujourd’hui les raisons de l’écoeurement ressenti par les citoyens vis à vis des politiques et la difficulté de communication entre ces élus et le peuple.
D’abord, les élus appartiennent pour la plupart à une classe aisée, qui a eu accès à un savoir formaté pour renouveler son élite. Ils n’ont pas vécu la difficulté de se battre pour se nourrir, pour se loger, pour fournir à leur famille ce qui est considéré comme les droits fondamentaux mais pour lesquels les petites gens , les smicards et les RSA doivent batailler.
Un fossé qui se creuse
Pour eux, l’accès à la connaissance est un combat perpétuel. Comment payer des études longues à ses enfants sans s’endetter un peu plus ? Et qui voudra vous prêter un peu quand vous êtes menacés de surendettement au moindre imprévu et que le licenciement vous guette ? L’accès aux soins rencontre les mêmes freins. Quand on n’a plus de travail, on ne peut plus payer sa mutuelle. Comment payer les lunettes, se faire soigner les dents, aller chez des spécialistes ? Les petites gens passent leur tour.
le système permet au Président de gouverner sans risques
Et le fossé se creuse entre ceux qui “ont”, juste parce qu’ils étaient dans la bonne classe sociale et ceux qui “n’ont pas”. Et le système favorise cette incommunication. “Les institutions de la Ve République sont gage de stabilité pour le pouvoir exécutif, qui a toute latitude pour gouverner sans risquer d’être renversé”, analyse Jean-Baptiste de Montvalon, journaliste au service politique au Monde.
Absence de contre pouvoirs
Les canaux sont bouchés
Il reprend les propos de Dominique Rousseau : « Les institutions doivent être à l’inverse d’un bouclier, les canaux de communication entre les gouvernants et les gouvernés ». « Ces canaux sont bouchés ». Un diagnostic qui reste le même aujourd’hui. Les citoyens et les élus ne sont pas sur la même longueur d’ondes. Et les affaires, l’évasion fiscale en rajoutent une couche !