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Élections législatives – Vous candidats, que ferez-vous pour les artisans ?

Mardi soir, les artisans ont invité les candidats aux élections législatives pour débattre de leurs conditions de travail et de ce qu’il faudrait changer pour donner de l’élan à leurs entreprises.

Sur la table évidemment, la question du compte pénibilité qui déclenche les foudres ! Pour En Marche, l’application de cette loi est suspendue. “On retravaille à une définition par branche. C’est effectivement trop complexe et inapplicable”, confirme Alisson Hamelin.

La pénibilité, un contentieux permanent ?

La pénibilité existe dans les tâches, mais il serait plus intéressant de la prendre en compte dans les conditions de travail et l’évolution de carrière, défend Gérard Cherpion, député LR de la 2e circonscription. Avec la loi telle qu’elle est aujourd’hui, vous allez être en contentieux permanent !”. “J’estime avoir un travail qui présente une pénibilité, témoigne Jean-Pierre Prévot, charpentier. En détaillant les critères, je ne rentre dans aucune classification. Pourtant si vous doutez de la pénibilité, venez sur le toit avec nous !”.

Où est le plaisir ?

“A force d’enchaîner les obligations réglementaires, on ne sera plus que dans la gestion, mais où est le plaisir ? protestent les artisans qui en ont vraiment ras le casque. On fait des métiers. de passion et on veut garder ce plaisir à travailler ! “.”Arrêtez de parler de pénibilité, ça c’est pénible !”, proteste Régis Barlier, Fédération des boulangers.

Prévention, adaptation de postes et départ avancé

Coûteux, difficile, la pénibilité n’est pas la solution pour Jordan Grosse Cruciani, FN, mieux vaut lui préférer la prévention et l’adaptation des postes ! “Ce qui n’est pas possible dans tous les métiers”, module Gérard Cherpion. La pénibilité n’est pas que physique. Le stress, la pression peuvent être des causes, qui nécessitent un départ avancé en retraite. C’est une évidence pour Lou Noirclère.

Rien de plus rédibitoire que les contraintes réglementaires !

Le bonheur au travail, ça marche, les études montrent que les résultats augmentent alors que l’absentéisme baisse” confirme Krista Finstad-Milion pour la France qui ose. Gérard Cherpion explique pourquoi il peut y avoir des distorsions entre l’esprit de la loi et ses décrets d’application écrits par les services ou la circulaire éditée par le préfet. “Un décret, ça reste gouvernemental”.

Le prélèvement à la source, encore du travail en plus !

Ce n’est pas à vous de faire ce prélèvement car les salariés vont avoir l’impression de gagner moins et renégocieront leurs salaires”, alerte le député. Ça ne sera pas fait par les artisans mais délégué à leur comptable, une charge de plus pour les artisans qui devront rémunérer ce travail ! Pour Jordan Grosse-Cruciani, il faut le supprimer ! “C’est un mauvais principe, renchérit Cédric Drevet, Parti Libéral Démocrate, le salarié doit savoir ce qui va lui revenir et les contributions prélevées“.

Récupérer les 80 milliards d’€ de l’évasion fiscale

Quand En Marche explique comment le gouvernement compte financer les 60 Milliards€ de son programme et prévoit encore des économies de rationalisations sur le budget de l’État (25Milliards d’€) et sur les collectivités (10 milliards d’€), Lou Noirclère s’insurge qu’on veuille encore aller chercher de l’argent chez les particuliers pour financer des projets au lieu de récupérer les 80 milliards d’évasion fiscale !

Attention aux fausses bonnes idées !

“Attention à la suppression de la taxe d’habitation, alerte Gérard Cherpion, c’est 40% du budget des collectivités et ce sont elles qui vous donnent du travail !“. Tous sont d’accord sur le besoin de plus de souplesse. “Pour embaucher, il faut pouvoir débaucher“, ose Régis Barlier. “La fiscalité doit tenir sur une page, les règles sociales aussi“, plaide Cédric Drevet. “Arrêter d’éparpiller les subventions, rebasculer le CICE en baisse de charge, adapter les normes à la taille de l’entreprise et limiter l’ubérisation. L’autoentrepreunariat, c’est bien pour démarrer, mais ça ne peut être qu’un statut provisoire”, suggère Jordan Grosse-Cruciani.

Même pas un ministre pour les artisans !

“On a été totalement oublié ! On a toujours plus de reconnaissance par les clients et toujours moins par les politiques ! On a le sentiment que tout est fait pour éliminer les petites entreprises, soit elles sont oubliées, soit les lois sont inapplicables pour elles. Nous sommes des patrons ouvriers et c’est insupportable d’être mis dans le même sac que les patrons du cac 40 ! Mais pour Martine François, le pire est bien de déshabiller Pierre pour habiller Paul. “Une entreprise ou un service qui disparaît, c’est du lien qui disparait et une société qui souffre!”.

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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