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Élevage – Les agriculteurs ne boivent pas du petit lait !!!

Ce matin, de 4h à 6h, les agriculteurs étaient à Corcieux devant la laiterie Marcillat du Groupe Lactalis. Ils ont déversé leur dose de fumier. Pas de marge, ils coulent ! Une opération coup de poing encore modérée. Ils ont juste empêché les camions d’approvisionner la laiterie et écrit leur ras le bol ! Mais ils annoncent que ça pourrait bien flamber, si on ne les entend pas !

Ils ne veulent plus savoir qui prend la marge qu’on leur doit, ils veulent juste qu’on le paye leur lait au prix juste ! C’est-à-dire un prix qui couvre les frais de production et leur permette de vivre. “Le prix est aux alentours de 310€ la tonne. Il manque 60 à 70€ pour que le compte y soit !“, précise Philippe Clément, président de la FDSEA.

Une citerne en pâture

Une colère que peuvent comprendre les employés, qui passent de temps en temps la tête pour voir comment la situation évolue. Pas de blocage à l’entrée, les employés ont pu changer de quart en louvoyant un peu entre souches et fumier. Par contre, une citerne de la Meuse tente d’approcher. “J’étais en bas, il fallait bien que j’essaie d’avancer”. Une erreur ! Les éleveurs ouvrent la vanne et laisse le lait s’écouler  pour marquer le coup. Elle la referme et se place devant …

Du lait de la Meuse

Les éleveurs veulent connaitre la provenance du lait. Elle refuse de montrer quoi que ce soit. Ni une, ni deux, les éleveurs dégonflent les pneus. Elle ne pourra plus bouger et devra se faire dépanner. “C’est certainement un camion inter laiteries. Nous brassons beaucoup de litres et le lait local ne suffit pas. Il en vient du Grand Est”. La Laiterie de Corcieux emploie 490 personnes pour transformer le lait en brie, pointe de brie et pâte molle. Le patron n’était pas sur place.

Les éleveurs paient les pots cassés

“Lactalis est un grand groupe qui transforme 7 millions de litres par jour, expliquent les agriculteurs. On a l’impression de ne plus compter, de ne plus avoir de place dans cette chaine”. “Les grandes surfaces se servent des produits alimentaires pour vendre des produits à plus forte valeur ajoutée. Elles font pression sur les transformateurs pour avoir les prix les plus bas, déplore Philippe Clément pour la FDSEA. Mais au bout du compte , ce sont les éleveurs qui en payent le prix fort”. Il rappelle que 30% des élevages lorrains sont en situation de dépôt de bilan !

Attention à l’explosion

Il calme le jeu mais fait quand même remarquer qu’en septembre si rien n’a bougé, les éleveurs acculés risquent de mettre le feu au fumier.  “Pour la viande, on nous a promis une hausse de 5 centimes par kg chaque semaine et rien n’est tenu”. Yohann Barbe, secrétaire des Jeunes Agriculteurs, acquiesce. La moutarde leur monte au nez, attention à l’explosion ! Quand il n’y a plus rien à perdre …

A lire sur Marianne : http://www.marianne.net/grande-distribution-comment-j-ai-tue-petits-producteurs-100235579.html

 

 

 

 

 

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