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Environnement – Vous soigner sans polluer, c’est possible !

Les médecins lorrains (ASOQS) se mobilisent pour l’environnement. Ce matin à la Maison de santé de Dommartin-lès-Remiremont, Ils lancaient une campagne ÉcoPrescription en partenariat avec le Pays de Remiremont. Une démarche responsable unique en France pour diminuer l’impact des médicaments sur l’environnement.

Quand on prescrit un médicament pour soigner une personne, explique le Docteur Patrick Bastien, la molécule continue d’agir après la prise du médicament. On va la retrouver dans l’eau des WC ou de l’assainissement ou dans l’eau de pluie avec les ruissellements. On s’est procuré les analyses des prélèvements du bassin Moselle-Moselotte, tous contiennent du paracétamol et de la carbamazépine (utilisée pour l’épilepsie)”.

Choisir les médicaments les moins toxiques

L’association de médecins lorrains pour l’optimisation de la qualité des soins  (ASOQS) a voulu agir. A leur niveau avec les pharmaciens et les vétérinaires, ils ont décidé de prescrire de préférence les médicaments les moins toxiques (à plus faible indice PBT). Ils vont également inciter les patients à ramener les médicaments usités.

Pourquoi pas à l’unité ?

Ceux-ci ne sont pas réutilisés, parce c’est trop complexe, mais ils seront incinérés avec les précautions nécessaires. Enfin, les professionnels réfléchissent à voir avec les fabricants, une commercialisation des médicaments à l’unité ou sous de petits conditionnements. Cette démarche écoresponsable évite aussi que les bactéries se familiarisent avec les codes génétiques des antibiotiques ou autres médicaments.

Pas de stock de médoc usagés !

La campagne dispose d’affiches «Stop aux médocs en stock », d’un chevalet ECOP qui incite à ramener ses médicaments restants et un tampon à mettre sur l’ordonnance « retour des MNU » (médicaments non utilisés). De quoi faire prendre conscience à chaque patient qu’il peut agir pour limiter la casse, que l’environnement est aussi entre ses mains.

Contrôle de l’évolution de l’impact de 4 molécules

Mais la démarche se veut scientifique. Elle mesurera scientifiquement l’évolution de l’impact de 4 molécules ( un anti-douleurs, un anti-histaminique, un antiparasitaires et un anti épileptique) par rapport à un territoire neutre en haute Saône et suivra l’évolution des mesures à l’entrée et sortie des stations d’épuration. “C’est la première expérience en France sur ce thème, qui met en place des outils d’évaluation et de contrôle de la démarche“, conclut le Docteur Bastien.

Médecins, pharmaciens et vétérinaires

40 médecins généralistes, 16 pharmaciens et 3 vétérinaires sont engagés. Les vétérinaires qui traitaient massivement tout le troupeau préventivement, ne traiteront que la maladie de la bête atteinte. Ils s’engagent à ne plus manipuler les antiparasitaires à tour de bras. “Attention il n’y a pas de problème de pollution, l’eau du bassin est contrôlée et elle est dans les normes, mais un médicament, ce n’est pas anodin !”, insiste Jérôme Mathieu, président du Pays de Remiremont. Cette démarche est une prise de conscience du danger pour l’avenir de notre planète et pour les générations qui arrivent”.

“Avant, je n’y pensais pas “

Avant, je n’y pensais tout simplement pas”, confie le Docteur Bastien, mais l’idée est que chercher la molécule le moins toxique devienne un réflexe. ! Peut-être pourrait-on envisager un code pour repérer tout de suite la toxicité de la molécule. Il est vrai aussi que la pollution était confinée à l’hôpital. Avec la progression des soins à domicile, le problème de pollution se répand. Bref, depuis cette prise de conscience, tout le monde s’y met. La campagne prend le problème à bras le corps, et tente de faire bouger les choses à l’échelle du territoire sans arrêter de soigner !

Une réunion le 18 novembre

Le projet est financé avec la contribution de l ’Agence de l’eau Rhin-Meuse, la Région Grand Est, le Département des Vosges et le programme européen LEADER. Une réunion sera organisée le 18 novembre avec des experts comme le professeur Francis Hartmann, un responsable du ministère spécialiste des résistances aux médicaments. Le bassin Moselle-Moselotte fait la chasse au lâcher de molécules toxiques ! Un petit pas des comportements, un grand pas pour la planète !

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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