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Est Solidarités pointe des irrégularités qui font expulser les familles étrangères !

Karim Delmi et Aude Schuft ,délégation d’Est Solidarité aux étrangers, étaient reçus à la préfecture par le directeur de cabinet, François Rosa. Ils dénoncent des dysfonctionnements au sein de la Fédération médico-sociale qui causent l’expulsion des familles étrangères alors qu’elles devraient être régularisées. Pour eux, ces problèmes concernent 30 dossiers.

Il y a 2 structures habilitées pour accompagner les étrangers qui arrivent en France et veulent faire une demande d’asile, l’Adoma et la FMS. Pour Est Solidarité aux étrangers, il n’y a aucun souci avec l’Adoma, mais l’association dénonce preuves à l’appui, un cumul de dysfonctionnements qui aboutissent à l’expulsion de familles, qui auraient dû être régularisées. Certaines ont d’ailleurs acquis depuis un statut de réfugiés politiques.

“On ne peut pas jouer avec la vie des gens comme ça”

il faut que ça cesse ! revendique  Karim Delmi, Il faut que le préfet agisse pour qu’on ne se heurte plus à ces discriminations”. “Ce ne sont pas seulement des erreurs ou des négligences administratives, ça entraîne le désespoir des familles, qui sont obligées de quitter le territoire et ne peuvent pas régulariser leur situation. Ça les oblige à vivre dans la clandestinité, à ne pas avoir accès à du travail. Ce sont des souffrances, du stress … On leur refuse les moyens de vivre. Ce n’est pas rien ! Ce n’est pas anodin !

Des pressions

Il montre les témoignages d’étrangers qui expliquent les pressions qu’ils subissent en faisant pression sur eux pour qu’ils ne voient plus les associations qui peuvent les aider mais sont jugées trop revendicatives. On leur fait peur, on les menace de leur envoyer la police. Une autre témoigne que quand elle est arrivée, elle est restée 5 jours sans manger avec son fils.

L’attestation qu’on leur refuse

D’autres sont bloqués dans leur démarche, parce qu’on leur refuse l’attestation d’hébergement qui ouvre toutes les portes. “Un homme qui devait être opéré du coeur ne parvenait pas à avoir cette fameuse attestation d’hébergement. Pas plus qu’un Bosniaque qui doit être transfusé. Sa femme a dû menacer qu’il s’ouvre les veines  dans les locaux de la FMS et faire un scandale pour l’obtenir, explique encore Karim Delmi, alors qu’une autre l’a eu parce qu’elle gardait les enfants des éducateurs”.

Des récits pas traduits

Est Solidarité explique qu’elle a fait en avril un premier courrier auquel le préfet n’a jamais répondu. Karim Delmi montre plusieurs livrets d’accueil qui listent les associations qui peuvent aider ces familles. A coté, le livret de la FMS ne donne que la préfecture et la police, mais souligne tout ce qu’ils ne doivent pas faire ! Il montre aussi une lettre de rejet de l’OFPRA, parce que le récit de vie qui a obligé la personne à partir n’a tout simplement pas été traduit !

Les courriers qui n’arrivent jamais …

Le courrier n’est pas régulièrement remis donc les convocations se perdent, les familles attendent et on leur dit qu’elles ne se sont pas présentés à l’audience. Un couple dont la procédure est en cours n’a toujours pas reçu son allocation depuis avril 2017 ! En cherchant ce qu’il se passait, Est Solidarité s’est aperçue que le nécessaire n’avait pas été fait. Une négligence ? Comment vivent ces personnes sans rien ?

En face, il y a des familles en détresse

Il y a des erreurs d’adresses sur Paris, des dossiers bloqués depuis 2011 parce qu’il manque le livret de famille, des courriers qui n’arrivent jamais … (Est solidarité a pu les récupérer auprès des services d’état), mais en face il y a des familles torturés, en danger qui ont dû quitter leur pays et tout abandonner, des familles qui attendent pour des soins, pour vivre, des familles qui perdent leur travail et qui ne peuvent plus subvenir à leurs besoins.

Le statut de réfugiés politiques

Karim Delmi donne encore l’exemple d’une famille du Monténégro dont le fils est aveugle. En 2014, ils ont reçu une première obligation de quitter le territoire. Ils ont fait appel, ont été déboutés une 2e fois en juin 2015. Est Solidarité a repris le dossier et en novembre 2015, l’État leur a accordés le statut de réfugiés politique. Une autre femme, Alma une femme venant de Macédoine, Rom, subissait les pressions de la FMS. Elle a obtenu la condamnation de l’état et l’annulation de la décision de rejet ou encore cette Ukrainienne dont on refusait le récit de vie, dont le corps était criblé de balles et qui a obtenu le statut de réfugiés politique.

30 dossiers concernés

Il a une trentaine de dossiers dont 10 sont régularisables d’après lui. Est Solidarité apporte les preuves de que l’association avance. Elle demande au préfet d’y mettre de l’ordre et d’accepter de revoir les dossiers qui n’ont pas eu un traitement adapté. Ce sont des vies qui sont en jeu !

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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