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FDSEA – “Nous voulons retrouver notre place dans la société !”

Ras-le-bol d’être accusé de tous les maux, nous sommes une chance et non un problème !, lance Philippe Clément en ouverture de l’Assemblée générale. “La honte d’une Nation, c’est de laisser mourir les éleveurs qui la nourrissent !”, s’insurge encore Philippe Nicolas. Travailler pour ne pas vivre, c’est fini ! Xavier Beulin, président national était venu en soutien.

Les agriculteurs poursuivent leur combat pour une agriculture rémunérée au juste prix. “La stratégie syndicale a empêché le prix du lait de descendre aussi bas que ceux de notre environnement européen“, constate Yves Grandemange, président de la section laitière. Mais rien n’est gagné et la crise dure.

Mangeons français ! un comportement écocitoyen

La FDSEA demande l’exclusion de la viande bovine des accords de libre-échange UE-USA. Pas question d’abandonner le bien-être animal et la traçabilité pour être en concurrence avec des animaux élevés aux antibiotiques et aux hormones de croissance, dont personne ne veut ! “Mangeons français, insiste Philippe Nicolas, président de la commission élevage, c’est un comportement éco citoyen”. Une pétition est en ligne pour afficher la provenance encore plus clairement.

L’espèce en voie de disparition, ça va être l’éleveur !

Si l’élevage ovin est relativement épargné par les prix, il subit malgré tout la baisse de consommation. Et les attaques du loup rendent invivables la situation de l’éleveur. “Il est inconcevable que les éleveurs ne bénéficient pas du tir de défense pour protéger leurs troupeaux, déplore Philippe Lahaye, président de la section ovine. L’espèce en voie de disparition aujourd’hui, c’est l’éleveur !”. “Les  pro-loups ne parlent pas de la souffrance animale !“. Les éleveurs demandent une révision du statut du loup dans la convention de Berne. “Ces loups sont-ils encore des animaux sauvages ?”.

Des indemnités qui ne sont pas à la hauteur !

 

Les dégâts de gibiers, c’est prire que jamais ! Les sangliers arrivent dans les villes, les cerfs prolifèrent et les ragondins provoquent des avortements dans les cheptels… Avec ça, s’ajoute une PAC qui n’est toujours pas entièrement versée. Bien sûr, il y a eu des avances mais “s’il y a des trop perçus, on devra rembourser plus vite que le délai que le Ministère a pris pour nous la verser”, remarque Jean Christophe, amer. Quant à l’épandage interdit par temps de neige : “Nous attendons que lorsqu’il y a de la neige, les contrôleurs restent au bureau pour éviter toute glissade au nom du principe de précaution”, ironise-t-il.

Où est le bon sens ?

Le chef d’État nous présente-t-il des excuses pour nous faire mourir ou encore pour instaurer l’embargo russe qui pénalise nos entreprises agroalimentaires ?” s’enflamme encore Bernard Voirin. “Que les salaires des technocrates qui changent les règles, soient indexés sur le prix du lait ou de la viande, ils se bousculeront moins ! propose Yves Lacroix. On nous a fait produire plus pour saturer les outils et maintenant, le lait écrémé finit dans des cuves de méthanisation ! Faire et défaire, c’est toujours travailler, mais où est le bon sens ? Quand est-ce qu’un homme ou une femme ayant du pouvoir, aura le courage de mettre un coup de pied dans la fourmillière ?

Et le bio ?

Dans les Vosges, l’agriculture Bio représente 1500ha et 30 exploitations, mais l’accompagnement financier est différent d’une région à l’autre. “Qu’est-ce que ça va devenir dans la grande Région ?”, questionne Thierry Mougeot. L’agriculture aujourd’hui, c’est aussi de la communication, un site et une page Facebook, des visites dans les exploitations et l’accueil de 600 élèves pour promouvoir le savoir faire et la diversité des exploitations.

Pas des peigne culs !

Le combat continue, parce que “Quand le paysan disparait, c’est la campagne qui meurt”.Xavier Beulin entend maintenir la pression, mais au niveau européen, il faut du temps… Les mesures obtenues permettent tout juste de ne pas couler, mais les prix ne sont toujours pas à la hauteur nécessaire. En attendant, les agriculteurs reprennent à leur compte une réplique de Jacques Villeret dans les enfants du marais : “On est peut-être des gagne-misères, mais pas des peigne culs !”.

 

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