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Festival de sculptures – Quand la femme porte l’art … le Best off pour ce 25e anniversaire

25e anniversaire pour ce Festival de sculpture à la mémoire de Camille Claudel conçu comme un Best off dees années précédentes. Les artistes invités ont chacun marqué une édition. Pas de thème imposé cette année, libre cours à l’imagination, à la sensibilité …

14 sculpteurs venus de 12 pays se sont laissés guider par l’atmosphère du Symposium. L’arbre est au coeur du Festival, à chacun d’en faire l’expression de son propre univers. Monik Grandemange plonge dans la magie de la forêt, résurgences des contes enfantins peuplés de créatures magiques. “J’essaie de relier l’animal, le végétal et l’homme. Dans l’esprit d’Hubert Reeves, nous sommes tous des poussières d’étoile. Pour moi, tous les maux de la terre, viennent de cette dichotomie entre l’homme et la nature, explique l’artiste.

Une recherche philosophique plutôt que plastique

Elle parle de réenchanter le monde, de provoquer l’émerveillement. C’est un projet qu’elle avait eu lors d’un premier symposium en 1991 et qu’elle voulait retravailler. Sa femme est devenue mère plus protectrice, plus sereine. “Je suis très contente que le Festival m’ait demandé de participer à cette édition. 14 ans après, c’était un défi. J’étais plus dans une recherche philosophique, plutôt que plastique”. Le public s’émerveille de l’expression de sa madone au coeur de l’arbre, mi-cachée, mi-révélée, le mystère de la vie, protégée par l’arbre ancestral. “J’aurais voulu y mettre plus de joie, mais j’ai dû lâcher prise. Une semaine ce n’est pas beaucoup et c’est ce qui est sorti“. Plus de profondeur et de maturité.

Féminités multiples

A coté, “flame of La Bresse” de l’estonien Riho Kuld lève des bras victorieux, tandis que “Libellule Damoiselle” pousse sa féminité an avant en un roulé de hanche sensuel. Fine liane élancée, la damoiselle toute en jambe détourne la tête vers d’autres cieux. Féminine jusqu’au bout des doigts, mais maitresse femme. Femme encore, la “Mujer” de l’Argentine Rosemay Gerdes est solidement campée sur des cuisses qui lui assurent une bonne assise, l’épaule prête à supporter tous les maux de la terre, pour ployer sans rompre. Le visage à facettes à la Picasso marque le contemporain. En légère flexion, elle est prête à rebondir.

Camille

La Camille du Canadien Bernard Hamel a plus de désespoir. Dignement drapée dans les plis de sa cape, elle semble isolée du monde comme fermée sur son univers créatif, le regard masqué et tourné vers elle-même. Magnifique, la moue tombante, comme égarée, décalée, errante dans une société où elle n’a plus sa place. On la retrouve plus inspirée dans l’oeuvre de pierre de l’Arménien Hayk Tokmajyan, intense dans une puissance créatrice, elle s’impose. Le fardeau de la vie oblige l’être de Jitka Kusova à ramper dans un dernier sursaut pour échapper à la fatalité, les bras serrés autour du corps.

Mouvance et symboles

Charles Marchand place les courbes de la femme sur un plateau. Quant aux Africains, ils parient sur l’union des matières, des couleurs, des techniques et des symboles. L’âme éthérée de l’italien Matteo Zeni amorce déjà un mouvement d’élévation. Tout est dans le mouvement également et l’équilibre des volumes pour “Femme, flamme âme” de la Colombienne Isabel Restrepo-Sintas et l’être de Flora Martinot et Louis Pelletier fait corps avec l’arbre, malgré son effort pour s’élancer et s’en détacher.

“Dévoilage”

Il reste la Sylphide du Belge Christophe Deman, bien esquissée, mais qu’il n’a pas eu la temps de finir. Il faut dire qu’il passe plus de temps à raconter qu’il a voulu le plus gros tronc et a eu la chance de l’obtenir au tirage, qu’à affiner sa sylphide, qui est encore bien coincée dans sa carapace ! Elle est loin de magner le maillet et le burin comme il l’avait imaginé ! D’humeur allègre, il confie que c’est un “Dévoilage”, clin d’oeil en lien avec la performance ‘Dévoilation” réalisée par l’invité d’honneur, Richard Brouard.

Sculpture en scène

Richard Brouard revendique une sculpture très visuelle. Il est en pleine préparation.”Ici, c’est la cité du bois alors j’ai mis Rodin sur du bois !”. Il part d’une structure, Rodin le lanceur de disque est réalisé en disques de métal et en rondelles qui représentent les pixels de l’avenir. Et il va la transformer et en faire un spectacle théâtral. “J’ai besoin d’étonner le public, poursuit-il, et de lui montrer qu’on peut aimer l’art sans avoir la vocation”. C’est pour ça qu’il choisit de le mettre en scène ! “Je me mets toujours en danger, ce n’est pas facile mais ça me fait avancer !”. Il veut montrer ce qu’il est possible de faire avec du métal et transmettre un savoir faire à des gens passionnés, “parce qu’il y en a de moins en moins (des travailleurs du métal )”. Mais le challenge met des étincelles dans ses yeux !

Palmarès

  • Prix du public et prix des jeunes : Hommage à Camille Claudel du Canadien Bernard Hamel
  • Prix du jury : “Mujer” de Rosemay Gerdes
  • Prix d’encouragement : Torse Debout de Charles Marchand

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