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Eurogénétic – Filière laitière, le défi de l’avenir !

Avec la fin des quotas, la filière laitière va devoir gagner en compétitivité pour faire face à l’agressivité des filières de l’Europe du Nord.  Les marchés sont porteurs mais les prix jouent au yoyo. Les exploitations vont devoir évoluer pour se positionner en leader. Des enjeux de taille débattus lors du Salon d’Eurogénétic vendredi matin au Centre des congrès.

La France produit et transforme 25 milliards de litres de lait de vache en 2014, dont 10% en produits AOP (Appellation d’origine protégée des pays européens) et 2% en bio. 65% de ces produits va au marché intérieur (dont 40% en grandes et moyennes surfaces), et 35% part à l’export (dont les 2/3 dans les pays de l’Union européenne). Aujourd’hui, l’Allemagne est le 1er client de la France pour les produits laitiers.

Gagner les marchés émergents

La production laitière française est compétitive sur le marché mondial. L’ouverture passe par les pays émergents, où la consommation de produits laitiers est encore faible et la demande en forte hausse. “Les Chinois consomment 30l de lait par habitants, annonce Daniel Grémillet, président de la chambre d’agriculture et président de la fromagerie l’ermitage. Nous en consommons 230l par habitants et par an. Nous sommes dans une très bonne tendance”.

Gagner en compétitivité

Les élevages laitiers de l’Est sont moins spécialisés, mais plus autonomes. C’est à la fois une force et une faiblesse car ils sont moins liés aux aléas du fourrage et s’équilibrent plus facilement pour résister aux fluctuations des prix. Mais ils subissent plus les contraintes réglementaires de qualité et traçabilité. Ce qui leur donne une longueur d’avance pour l’exigence de qualité, mais un coût de transformation supérieur à celui des filières d’Europe du Nord.

Le métier change

”  Les Chinois investissent en France, parce que nous avons une charte de qualité, poursuit Laurent Thuus, directeur de la fromagerie Rians de Neufchâteau. Les exigences de sécurité alimentaire vont être de plus en plus fortes. Maintenant on nous demande d’emballer le lait, là où il est produit. Il faut que les éleveurs se préparent à affronter la tempête. La filière va devoir réagir vite“.

Changer les habitudes

Il nous manque des outils, mais il va falloir s’y atteler et vite car les matières végétales gagnent du terrain sur les matières animales et on ne reviendra pas en arrière, alerte Daniel Lorillon, directeur de Bongrain Gérard. Nous allons devoir modifier nos habitudes”. Il va falloir réguler la production, car produire plus fait baisser les prix. Les producteurs et les transformateurs vont devoir s’entendre sur les quantités de lait à produire pour un bon équilibre.

Un défi à relever

L’étude des marchés laitiers présentée par Gérard You, chef du service économique des filières de l’Institut d’élevage, préconise d’automatiser plus pour améliorer les conditions de travail et diminuer les astreintes, de sous-traiter les tâches occasionnelles, d’améliorer au maximum l’autonomie alimentaire, de diminuer les charges, d’augmenter la productivité et de se constituer une épargne pour faire face aux revirements et aux catastrophes. Et vite parce que c’est maintenant qu’il faut être en capacité d’occuper les marchés !

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