FO – Jean-Claude Mailly booste ses troupes

Venu booster ses troupes mi novembre lors d’un meeting à Saint-Dié, Jean-Claude Mailly secrétaire national Force ouvrière, a remotivé la nouvelle équipe de la section Vosgienne passée par quelques difficultés. L’opportunité de faire le point sur la situation.

« Je me déplace sur la France, et que me disent les salariés ? Ils s’inquiètent de la baisse de leur pouvoir d’achat. Ils craignent de perdre leur emploi,  ils craignent pour leurs conditions de travail. Et ils se demandent comment se faire entendre ? », relève le leader FO.

Pour les salariés, rien ne bouge

Avec son franc parler, il ne manque pas de souligner que lorsque les patrons pigeons protestent, le gouvernement s’incline, mais quand les salariés rouspètent, rien ne bouge. « C’est un constat ! », poursuit-il.

Les rythmes scolaires font des remous. « Ca fait un an qu’on explique que ça va être le bazar ! »

Pas de baisse de salaire, ni de mobilité forcée

Et d’enchaîner : « On a combattu la réforme des politiques publiques et la sécurisation de l’emploi est tellement efficace qu’il n’y a plus de plan social ! (FO n’a pas signé cet accord).  C’est honteux d’avoir signé ça ! Il ne faut jamais accepter de baisse de salaire, ni la mobilité forcée. C’est ça, la responsabilité syndicale ! “

Dynamiser les nouvelles équipes FO

“On a un cap, on le tient. Si on n’est pas d’accord, on le dit ! Quand on milite, on est optimiste. On se bat pour laisser une situation meilleure à nos enfants. ».

De quoi remonter les nouvelles équipes et les remettre à l’ouvrage !

Prendre ses responsabilités

Quant à la situation actuelle, à la grogne qui monte… Jean-Claude Mailly part en guerre contre les États qui sont pieds et poings liés aux décisions européennes. « Il faut prendre ses responsabilités ! »

L’austérité ?

« C’est suicidaire, socialement économiquement, démocratiquement ! rétorque le leader FO catégoriquement. On est dans une situation d’urgence sociale. Les seniors par exemple ne trouvent pas de travail, et quand ils ont épuisé leurs droits, ils vivent avec 470€ par mois, c’est intolérable ! ».

Ras-le-bol fiscal, pas la bonne formule

Les entreprises se disent étouffées, les ménages ne veulent plus payer. On ne parle que de ras-le-bol fiscal !

« Mais ce n’est pas la bonne formule, défend encore le leader FO. Car elle laisse entendre que les impôts ne sont pas utiles. Mais c’est faux ! Ils financent le service public et ils corrigent les inégalités. Ce qui domine aujourd’hui, c’est un sentiment d’inégalité de traitement. Il faut réhabiliter l’impôt sur le revenu perçu de manière équitable et redistribuer ».

Quel blocus !

Le secrétaire national FO a visité Faurecia ce matin et se dit interpellé par les problèmes que rencontrent ces entreprises enclavées en zone de montagne. Le seul passage vers l’Allemagne est le tunnel et il est trop cher !  Un vrai casse-tête.

Cibler les aides et mettre des conditions

Pour lui, le gouvernement devrait cibler les aides aux entreprises. « Le crédit recherche est inefficace car la recherche se développe en France, mais la fabrication se fait à l’étranger. La hausse de la TVA se justifie car il faut bien financer le crédit d’impôt pour la compétitivité et pour l’emploi, mais il faut poser des conditions aux entreprises qui en bénéficient, pour que ça serve effectivement à la relance de l’économie sans profiter aux actionnaires ».

4M d’électeurs potentiels

Agir de manière militante, ce n’est pas brûler des portiques ! « Ca c’est une dérive ! Assumer ses responsabilités, c’est faire pression quand on n’est pas d’accord pour faire changer les choses. Avec les prochaines élections, on représente 4 millions d’électeurs potentiels !»