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Gérard Welzer : « Plus jamais de bunker, ni de trio infernal ! »

Maître Gérard Welzer se fait depuis un mois, la voix des 191 victimes surirradiées qui se sont portées partie civile. Aux côtés de l’Association vosgienne des surirradiés de l’hôpital d’Epinal, il aligne les plaidoiries pour obtenir justice.

 

–       Quel est votre sentiment alors qu’on arrive à la fin de ce procès ?

–       Les débats ont montré que les juges d’instruction avaient eu raison d’impliquer les principaux prévenus. Les fautes présumées ont été confirmées. La justice a bien joué son rôle. Les magistrats instructeurs ont fait un travail remarquable. Un tel procès permet à la justice de regagner la confiance perdue.

 

–       Est-ce que vous pensez que les peines requises sont satisfaisantes pour les victimes ?

–       Ce sont des réquisitoires lourds !

–       C’est une reconnaissance des fautes commises, ce qui est important pour les victimes. Ce procès a permis de dire la douleur des surirradiés. Leur souffrance a pu être publiquement entendue.

 Pour rappel : le réquisitoire des vices – procureurs prévoit trois ans de prison dont un ferme contre le radiophysicien de l’hôpital et quatre ans, dont dix-huit mois fermes, contre les deux médecins assortis d’interdiction d’exercer.

Un an avec sursis a été réclamé contre les responsables des tutelles et une relaxe pour l’ancienne directrice.

 

– Votre satisfaction après un mois de procès ? Votre colère ou votre déception ?

La justice a bien travaillé, c’est une satisfaction. Pas de colère, ni de déception. C’est un procès très éprouvant pour les victimes, parce que les témoignages sont fort chargés émotionnellement.

 

–  Est-ce que vous pensez que ce procès va entrer dans l’histoire ? qu’est-ce que vous voudriez qu’il en reste ?   

–       Ce qui a fait ma conclusion : « Plus jamais ça ! ».

–       Plus jamais des services qui ressemblent à des bunkers, plus jamais des médecins qui croient être les meilleurs et qui ne se remettent pas en cause, plus jamais de trio infernal. Qu’à l’avenir les fautifs aient le courage d’assumer leurs actes et d’intervenir aussitôt pour soulager les souffrances causées en toute transparence.

 

Ce procès qui met en cause le plus grave accident de radiothérapie, devrait rester la référence de ce qui ne doit plus jamais se produire !

Lundi, les avocats des médecins et du radiothérapeute se succèderont pour leur défense.

lundi, le procès a été mis en délibéré jusqu’au 30 janvier 2013

B.Boulay

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