Golbey – Bruno Lechevin en visite sur la Green Valley
La venue de Bruno Lechevin, directeur national de l’ADEME, sur l’Écoparc de Golbey, a permis de valoriser la démarche de la Green Valley et l’engagement de chaque partenaire de la filière papetière dans l’écologie industrielle et l’économie circulaire.
A l’honneur la Green Valley et ses ambitions de mutualisation qui permettent aux entreprises de l’Écoparc, Norske Skog et Pavatex de réduire leurs coûts en développant des synergies (achats, logistique et énergie).
Une dépense d’énergie divisée par 5
En optimisant leurs infrastructures, elles réduisent également leurs déchets et leurs émissions. Elles partagent le coût et le bénéfice d’investissements collectifs et tiennent la dragée haute à la crise. Pour Pavatex, le résultat est clair : Moins 15% d’investissement à l’installation et une dépense d’énergie divisée par 5 ! Des arguments qui devraient attirer d’autres candidats. Norske Skog utilise 500 000 tonnes de papiers récupérés et 500 000m3 de bois pour produire 600 000T de papier journal. C’est un des plus gros recycleurs de papier.
L’énergie est le 2e poste pour Norske Skog
La concurrence du numérique lui fait perdre 6% par an, “soit l’équivalent de la fermeture d’un site par an en Europe”, illustre Yves Bailly, directeur du site. Une situation qui a obligé la société à réagir vite. Une seule solution : réduire ses coûts et à optimiser chaque étape de sa production. L’énergie représente le 2e poste de dépense. Aujourd’hui, Norske Skog fait un chiffre d’affaires de 300M€ et emploie 400 employés. C’est un des sites papetier les plus performants au monde.
Acteurs responsables
“Nous voulons être un acteur du territoire, mais un acteur responsable, poursuit le chef d’entreprise. L’objectif est de réduire de 80% les gaz à effets de serre entre 2006 et 2020. Nous y sommes presque !”. Le partage de la chaudière biomasse optimise l’utilisation d’énergie et un système “Optiwatt” permet d’améliorer la performance énergétique de 10%, soit un gain de 4 à 5 M€. Tout s’articule entre la mutualisation et l’optimisation.
Identifier le territoire à travers la Green Valley
“Le territoire est très engagé, confirme Michel Heinrich, maire d’Épinal et président de la communauté d’agglomération d’Épinal. La Green Valley a obtenu en décembre 2014, le Grand prix de l’économie circulaire et le territoire cumule plusieurs labels et chartes du développement durable. “Nous souhaitons identifier le territoire à travers la Green Valley, qui est emblématique de la démarche que nous menons”. “Synergies, innovation croisée, intelligence collective et ancrage locale”, un package attractif qui devrait séduire de futurs partenaires.
Certifcation Iso 50001 et co-génération pour Munksjö
La papeterie d’Arches, si elle ne partage pas le même site, s’attache également à optimiser son efficacité énergétique. Elle a été la 1ère entreprise de Lorraine à obtenir en 2012, la certification Iso 50 001 (énergie). La consommation énergétique a baissé de 7% en 2 ans en travaillant sur l’optimisation des comportements humains. En projet, une nouvelle centrale de co-génération va permettre de récupérer l’électricité produite.
La transition écologique, un outil de sortie de crise
Les efforts sont conséquents et tout bénéfice pour les entreprises, qui découvrent qu’en pensant “développement durable”, elles réduisent considérablement leurs coûts et qu’en développant des synergies, il se crée une véritable émulation. Mais il va falloir aller encore plus vite et accélérer le mouvement car la planète est mal en point et les catastrophes sont là pour le rappeler ! “Nous sommes là pour faire le lien entre la national et le local, assure Bruno Lechevin, pour valoriser ce qui se fait et faciliter la mise en oeuvre de nouveaux projets. La transition écologique est un outil de sortie de crise pour faire émerger une société plus sobre et plus saine”.
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