Gendarmerie, Police nationale, Sapeurs pompiers, services techniques et scientifiques pour l’investigation criminelle, les hommes et les femmes de la sécurité étaient là mercredi après-midi pour montrer aux habitants, leur professionnalisme.
Place Foch, 14h30, le public est curieux. Le GIPN de Strasbourg, groupe d’intervention spécialisé s’est déplacé pour l’occasion. On annonce une prise d’otages. Un individu désespéré de ne pas obtenir de logement, s’empare des usagers qui circulaient en bus dans la ville. Il réclame à voir le maire. Les policiers en échec font appel au GIPN.
Technique, rapide et parfaitement orchestré
Le camion blindé s’avance à l’avant du bus. Une explosion ! Instinctivement, le public se recule à couvert. « J’ai cru qu’on allait nous faire mettre à terre ». Pendant qu’elle monopolise l’attention, un second camion intervient par l’arrière. En quelques secondes, somations et prise d’assaut, le bus est sous contrôle. Le forcené est maîtrisé et les otages sont évacués et remis aux mains des secours. Trop facile ! C’est à peine si les gens ont eu le temps de se placer. Rapidité, technicité et entraînement. « Il faut que ce soit rapide. Tout est réglé. Ils n’ont pas le droit à l’erreur, sinon il y a des morts », commente les pompiers.
Une intervention spectaculaire qui a amené du monde sur l’Esplanade.
Missions hors de la routine
Mais pour le lieutenant Colonel Didier Antoine, adjoint au commandant du groupement de gendarmerie, il faut surtout être au bon endroit. « C’est aux forces de l’ordre d’aller au devant de la population ».
Alexandre, 18 ans, est venu en famille. Il a fait un Bac pro sécurité et espère entrer dans la gendarmerie comme Maître chien. Il vient se renseigner sur les conditions de recrutement. « L’uniforme donne une identité, un certain pouvoir et c’est motivant de servir la population », s’enthousiasme-t-il. Il sait de quoi il parle puisqu’il a déjà fait trois stages dans différents services de la sécurité. Sa sœur, Alison, 16 ans, veut travailler avec des animaux. Elle est moins fixée et apprécie de pouvoir envisager plusieurs métiers. Peut-être Maître chien ou encore gendarme à cheval ? « Il y a de l’émotion. Chaque mission est différente. On ne fait jamais les mêmes interventions », argumente-t-elle. Ce qu’ils recherchent tous les deux, c’est casser la routine et vivre à fond. Ils espèrent repartir avec des informations concrètes.
Maître et chien, une équipe
Les démonstrations avec les chiens pour la recherche de Stupéfiants ou même de billets, démontrent l’alchimie entre le maître et le chien. « C’est une vraie équipe !». Elles gagnent très vite la sympathie du public et les plus jeunes sont admiratifs. Par contre, ils ne sont pas fiers lors de l’interpellation d’un homme armé d’un couteau par les Tirailleurs du 1er Régiment.
C’est aussi l’occasion d’observer ces gros nounours de Terre-neuve dressés à intervenir lors des sauvetages en rivière ou lors des inondations. « Ils ont 4 pattes palmées et une capacité à tirer 3 à 4 tonnes dans l’eau. Nous, on s’occupe de la victime et ils nous ramène à terre ». Pour l’instant, Guimauve profiterait bien du goûter de son admirateur. Chaque chose en son temps !
25 minutes d’autonomie
Autre attraction spectaculaire, ces sapeurs extra-terrestres engoncés dans une combinaison étanche jaune fluo, pour lutter contre les risques chimiques. Avec leur bouteille d’air, ils ont 20 à 25 minutes d’autonomie. Ils entourent le baril suspect et l’évacue avec toutes les précautions. C’est un peu les premiers pas sur la lune ! « C’est la tenue qui est perturbante. Si elle les isole des émanations, elle diminue le champ de vision, modifie la communication, mais on s’entraîne pour s’habituer à effectuer les gestes nécessaires avec ce volume qui fait le triple de nous ». Passage obligé par un sas douche gonflable avant de pouvoir tout ôter.
Scène de crime
Enfin et ce n’est pas si fréquent, la police et la gendarmerie collaborent pour présenter ensemble, les services techniques et scientifiques de l’investigation criminelle. Des experts certes, mais à chacun son métier. « Une personne se charge de sécuriser et des numéros d’urgence, un technicien travaille sur la collecte des traces et indices en commençant par ceux qui risquent d’être « pollués ». Ce sera analysé dans un laboratoire scientifique et l’enquêteur mène son investigation ». Ils ont 5 techniciens pour la gendarmerie, 4 pour la police et deux gardiens formés.
Une journée de proximité plutôt bien suivie, qui a permis aux Spinaliens d’apprécier le haut niveau des interventions et de se rendre compte de la mobilisation de chacun pour leur sécurité.
Encadré : les effectifs dans les Vosges
La Police dans les Vosges
– 3 hôtels : Epinal, Saint-Dié-des-Vosges et Remiremont
– 245 fonctionnaires qui agissent sur 13 communes
– Ils assurent la sécurité de 100 000 habitants
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La gendarmerie départementale
– 3 compagnies : Remiremont, Neufchâteau, Saint-Dié-des-Vosges
– un escadron de sécurité routière et un peloton de montagne
– un escadron mobile implanté à Saint-Étienne-Lès-Remiremont composé de 110 personnes
– Elle assure la sécurité de 97% du territoire pour 75% de la population
Sapeurs pompiers
– 115 casernes
– 2900 pompiers volontaires
– 150 pompiers professionnels
L’armée
– 1er régiment des tirailleurs d’Epinal qui assure une mission dans le cadre du Plan Vigipirate
– 60 personnes
– 6 missions de 15 jours/an en France
