Les Jeunes agriculteurs vendaient leur beurre 2,50€ sur le parking de Leclerc, parce qu’ils estiment que c’est un prix juste pour que tout le monde s’y retrouve.
“Cette pénurie du beurre est une pénurie organisée. Les transformateurs préfèrent vendre à l’export, parce que les grandes surfaces ne veulent pas y mettre le prix”.
A l’export
“Le beurre allemand a augmenté de 40%. Donc, le beurre français prend sa place dans les étals allemands. Mais si un autre beurre se vend moins cher, il remplacera le beurre français”, explique Yohann Barbe, président des JA et administrateur national en charge du dossier lait.
On attend des outils
“On ne peut pas continuer à avoir des prix qui sont en dessous du coût de production, parce qu’à termes, il n’y aura plus d’agriculteurs pour nourrir les Français. Emmanuel Macron l’a bien compris, mais on attend les outils qui nous permettent d’agir sur les prix”, poursuit-il.
Toujours des prix en-dessous du coût de production !
“Les années précédentes, il y avait une crise, et contre la crise, on ne peut rien faire, si ce n’est limiter les dégâts avec des aides d’urgence, mais aujourd’hui, les marchés sont porteurs et on a toujours des prix qui ne couvrent pas les coûts de production et ça, ce n’est pas tolérable !“, complète Philippe Clément, président de la FDSEA Vosges.
Signer la charte des bonnes pratiques agricoles
La première étape serait que les distributeurs signent la charte de bonnes pratiques agricoles et ce n’est pas gagné ! Pour l’instant, il y a blocage. Le 2e point serait de fixer un prix minimal qui couvre les coûts de production soit 340€/T de lait. C’est ce que les agriculteurs expliquaient en vendant leur beurre. Ils en avaient prévu 50kg.
