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La CGT dénonce des licenciements abusifs chez André Bazin à Éloyes

3 salariés de l’entreprise agroalimentaire André Bazin, ont appris il y a 8 jours, qu’ils étaient licenciés pour insubordination. La CGT dénonce ces 3 licenciements pour faute grave, qu’elle juge abusifs. Elle a engagé avec les salariés, une démarche auprès de la Direccte et des prud’hommes.

Les 3 salariés ne comprennent pas pourquoi après respectivement 12 ans, 9 ans et 4 ans et demi d’ancienneté sans aucun incident, ils seraient subitement devenus insubordonnés ! On leur reproche d’avoir refusé d’assurer des heures supplémentaires et d’avoir refusé de faire le nettoyage. “Il n’y a eu aucun avertissement, souligne Luc Montlevrant, secrétaire général de l’Union locale de Remiremont, et les salariés peuvent prouver qu’ils ont bien fait ces heures et le ménage. Ce sont visiblement des licenciements abusifs !“.

“Une manière déguisée de fermer l’unité pâtisserie”

Les salariés dénoncent également les pressions qu’ils subissent au travail ces derniers mois. “C’est une manière déguisée de fermer l’unité pâtisserie sans payer d’indemnités, interprète le syndicaliste, en expliquant que le patron avait annoncé début septembre, un plan de sauvegarde de l’emploi avec la fermeture annoncée du secteur pâtisserie qui d’après lui, n’avait plus d’avenir. L’entreprise fabrique de la charcuterie.

Un plan social abandonné

Il était question de licencier 25 à 30 personnes sur les 55 salariés, de fermer le site d’Éloyes et que les employés restants rejoignent le site de Breuches (Bazin SA dans le 70) , poursuit-il. 2 mois plus tard, le plan de sauvegarde était abandonné et le chef d’entreprise annonçait qu’il maintenait le site d’Éloyes”. Au regard de ces revirements, les 3 licenciements paraissent un peu trop stratégiques.

Direccte et Prudhommes

“Quand il y a une faute grave avérée, poursuit Luc Montlevrant, les salariés ne restent pas en poste”. La CGT a fait un signalement auprès de la Direccte et aide les salariés à enclencher une procédure prud’homale, mais elle veut aussi alerter tous les salariés, parce que pour le syndicat, ces pratiques risquent de se multiplier quand le fonctionnement de l’entreprise dépendra simplement des accords d’entreprise avec l’application de la loi El Khomri.

 

B.Boulay

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