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Le Sillon Lorrain se projette au-delà des frontières

Jeudi 4 juillet au Centre des congrès d’Épinal, les élus du Pôle métropolitain du sillon Lorrain, planchait sur les futures infrastructures de transport en Lorraine. L’enjeu est de taille : peser plus lourd au regard du développement européen. Il ambitionne aujourd’hui de devenir le 1er Pôle métropolitain européen.

Elles sont 4 villes Thionville, Metz, Nancy et Épinal à constituer le Pôle métropolitain du Sillon lorrain et à réfléchir ensemble à un développement mutualisé de leurs territoires. Si « l’essentiel n’est plus de proposer tout, partout »,  il est d’autant plus important d’organiser des services différenciés et complémentaires de qualité sur la grande Région.

Une motion pour un pôle métropolitain européen

Mais la lorraine draine des problématiques frontalières avec 3 pays, le Luxembourg, la Belgique et l’Allemagne. Le pôle métropolitain du sillon lorrain envisage donc de réfléchir  hors frontière à l’avenir de ces habitants qui habitent un pays et passent la frontière pour travailler. Il souhaite devenir le pôle métropolitain européen du Sillon lorrain et les élus ont signé une motion pour aller dans ce sens là.

La conférence portait sur les infrastructures de transport. Au programme, le désenclavement de la Lorraine sud par les airs, la route, le fer, le fleuve et le renforcement de l’axe Nord sud.

La mobilité, un enjeu crucial

« La mobilité transfrontalière est un enjeu crucial, quand 100 000 Lorrains traversent chaque jour les frontières vers l’Allemagne et le Luxembourg », souligne Michel Heinrich, député maire d’Épinal, en ouverture. Il rappelle que le 1er ministre a confié au préfet de Région, l’établissement d’un contrat État-Région 2014-2016 qui fasse de la Lorraine un nœud de l’économie en réseaux et l’interconnecte aux grands flux européens.

Mais c’est le rapport de la commission 21, rendu le 27 juin qui était au cœur des débats. Présidée par le député PS Philippe Duron, la commission 21 était chargée d’organiser les priorités des projets de mobilité au niveau national.

A31 prioritaire

Le rapport vient d’être approuvé par le 1er ministre et il place l’A31 bis et l’élargissement de l’A 31 entre Nancy et Metz, et entre Thionville et la frontière Luxembourgeoise, en projet prioritaire.  Une décision entièrement approuvée par les élus du Sillon Lorrain, bien qu’ils s’interrogent sur le financement. « S’Il faut faire payer les Lorrains, ça ne pourra être que sur les nouvelles portions, sur les voies existantes qui ont toujours été gratuites, c’est impensable ! ».

Par contre, tous les autres projets de la grande région sont reportés après 2050. Et là, les élus protestent !

Le reste après 2050 !

Pas de branche sud de la ligne grande vitesse Rhin-Rhône, l’amélioration de la ligne de chemin de fer Épinal-Belfort n’est pas plus retenue. Pas de liaison ferroviaire entre la Lorraine et le bassin Lyon-Méditerrannée, pas non plus de liaison fluviale à grand gabarit Saône-Moselle/ Saône-Rhin !

Ceux–ci sont relégués à « un horizon plus lointain », c’est à dire après 2050 !

Placer le sillon lorrain sur un axe transeuropéen

Ce sont des projets vitaux pour Michel Heinrich, et les élus du Sillon Lorrain, parce qu’ils situent le sillon Lorrain sur un axe transeuropéen, impossible d’attendre autant ! La liaison fluviale est une alternative au transport routier, déjà à saturation, mais elle a également un impact décisif sur le développement des plates formes multimodales de Thionville-Illange, Metz-La-Maxe et Nancy-Frouard.

Une motion pour ne pas rater le train

« La lorraine est un territoire qui souffre. Elle doit avoir l’appui du gouvernement », assure Michel Heinrich, qui se battra avec les élus du Sillon lorrain.

Ils ont signé unanimement une motion défendant ces projets pour que la Lorraine ne « rate pas le train en marche ». « Nous parlons d’une même voix d’Épinal à Thionville », insiste Michel Heinrich. « Les grands travaux, ca crée l’emploi, renchérit André Rossinot, maire de Nancy et on dit « Chiche ! ».

La liaison Epinal-Belfort reste à travailler

La région était également venue en force : « On est au cœur du dispositif, on est financeur, réaffirme Jean-Pierre Masseret. L’aménagement de l’A31 ne peut pas être repoussé. La branche sud de la liaison LGV est reportée très loin, mais il y a l’aéroport Metz-Nancy. Il ne compensera pas les manques, mais permettra en attendant de rejoindre Lyon pour rayonner largement vers n’importe quelle destination. Le raccordement Epinal-Belfort est nécessaire. C’est une question qu’il faut travailler. Quant au flux de transfrontaliers, il ne pourra être correctement géré que si des travaux sont réalisés sur la gare du Luxembourg. Or, rien n’a été programmé »

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