Petit forum, cette 5e édition a vu samedi, le passage de familles et d’élèves en recherche d’orientation, et quelques adultes venus prendre le pouls du secteur agricole, avant d’envisager une potentielle conversion. Pas de bousculade, mais des jeunes intéressés
En arrivant, impossible de louper les engins volumineux qui s’imposent à droite. La technologie prend sa place dans l’univers agricole. A l’entrée, on vous remet un plan des exposants, même s’il est difficile de se perdre, il n’y a que deux espaces ! Entre les deux, 2 vaches et 3 moutons pour l’ambiance.
Dans le premier hall, des tables hautes permettent à chaque petit groupe de se poser, pour discuter une fois son interlocuteur repéré. Lydie Saunier, agricultrice, développe l’aspect élevage et installation. Sa ferme pédagogique à Girancourt compte 37 vaches laitières et taurillons. Elle fait du lait, de la viande et des céréales.
Les nouvelles technologies
D’emblée, elle aborde l’utilisation des nouvelles technologies. « Le tracteur a un ordinateur de bord, les engins agricoles sont guidés par GPS et satellite pour connaître par exemple les besoins nutritionnels de la terre à cet instant et pouvoir adapter les techniques et les produits, argumente-t-elle. Nous utilisons un robot de traite, qui enregistre les données propres à la production laitière et au suivi sanitaire de chaque vache ».
La technologie assiste l’agriculteur, mais la nature a toujours le dernier mot.
«Nous travaillons avec du vivant »
« Il faut nourrir tous les jours et si une de mes vaches vêle à 3h du matin par -11°C, il faudra bien que j’aille l’assister ».
Lydie Saunier évoque la dépendance des agriculteurs aux politiques européennes et à leur mouvance. Le maître mot, l’adaptation ! Comme pour tout métier, il y a des contraintes, des normes et des obligations, mais l’agriculteur n’est pas enfermé dans la routine.
Diversité et la richesse des tâches
« Je suis un peu gynécologue pour aider ma vache à faire naître son petit, mécanicienne pour dégripper le tracteur, gestionnaire pour faire tourner la ferme, animatrice et pédagogue avec les classes et les enfants accueillis. Aucun jour ne ressemble jamais à l’autre et en me levant le matin, je ne sais pas exactement de quoi ma journée va être faite », s’enthousiasme-t-elle.
On ne délocalise pas !
Au delà de l’éleveur ou de l’agriculteur, il y a tous les métiers qui gravitent autour, vétérinaire, les métiers des soins des animaux, les métiers de la forêt, de l’environnement, de l’agroalimentaire ou encore le service aux personnes.
« De plus en plus de jeunes qui choisissent les métiers agricoles, ne sont pas issus de ce milieu, remarque-t-elle. Les parents ont besoin d’être rassurés, de savoir que leur enfant va trouver un travail et en vivre et que ce sera équilibrant pour lui. Mais nous au moins, on ne délocalise pas ! ».
Création et esthétisme
Dans le 2e espace, l’accueil est paysager. Jean-Laurent en Bac pro à l’école d’horticulture et de paysage de Roville-aux-chênes, a aménagé en démonstration, une petite terrasse de verdure. Sur leur stand, Steven et Melissa en CAP de fleuriste, composent bouquets et bijoux de fleurs. Et Noémie joue l’apprentie. Ici, la passion est artistique et ils expliquent volontiers leur choix et leur formation.
Juste derrière, François Canaple et ses apprentis de la Maison familiale rurale de Saulxure-sur-Moselotte sculptent. Légumes et fruits prennent vie à coups de pointe maniée avec art. Enfants et adultes sont scotchés par la transformation qui s’opère sous leurs yeux.
Rencontrer les professionnels
Benjamin et Mathilde sortent d’une école d’ingénieur internationale. Ils cherchent leur 1er emploi. Benjamin envisage un poste de bureau d’études ou conseil en stratégies agricoles autour de Nancy, mais il galère un peu. Il vient au forum pour discuter avec des personnes en situation pour appréhender la réalité agricole vosgienne. Il se renseigne sur les organismes existants et rencontre les professionnels.
Formations
Mathilde a accepté un poste en dessous de ses compétences. Elle s’est formée à la taille des arbres et doit mettre en place une ligne de production de mirabelles surgelées. Mais elle cherchait ici à se renseigner des formations possibles en bois et forêt pour le cas où son poste ne correspondrait pas à ses attentes.
