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Agriculture – Les producteurs laitiers ne boivent pas du petit lait !

Ils sont en colère et ils ont décidé de mettre les décideurs face à leurs responsabilités. Veulent-ils un élevage français ? La France veut-elle rester le 2e producteur laitier d’Europe ? Si c’est oui, les prix doivent être relevés, sinon les éleveurs couleront sous peu. Pour se faire entendre, ils bloquent les camions de collecte dans chaque canton. Ce matin, c’était à Rozelotte, cet après-midi à Florémont.

Le message est simple : il faut revenir aux prix de 2014, soit 365€ les 1000 litres. En dessous de 340€, ils ne couvrent pas le coût de production. En ce moment, le lait est à 291€ les 1000l. “Nous avons été le seul pays d’Europe à maitriser les volumes après la suppression des quotas, rappelle Philippe Clément, président de la FDSEA. S’il y a de la surproduction, ce n’est pas à nous de la payer ! Les grandes surfaces ont anticipé une baisse du prix du lait due à la surenchère et les industriels la répercutent déjà sur les producteurs“.

Ils baissent leur culotte et nous payons

La FDSEA estime que c’est un mauvais signal envoyé à la grande distribution. “Ils baissent leur culotte avant même que ce soit nécessaire et c’est nous qui prenons la cartouche !”, commente Philippe Clément dans un langage imagé. Pourquoi les distributeurs accepteraient-ils de payer un produit en prenant une base de 350€ alors qu’ils savent que les coopératives ou collecteurs nous payent 270€ les 1000l ?“.

Qu’on répercute la valeur ajoutée aux producteurs aussi

40% de la collecte va aux produits de grande consommation, 30% à l’export et 30% au beurre et à la poudre de lait. Mais la poudre de lait pour bébé est un produit à forte valeur ajoutée qui ne se vend pas à 270€ les 1000l ! protestent les producteurs laitiers, alors qu’on nous répercute cette valeur ajoutée”. Ils étaient 18 sur place à bloquer un camion de 30 000litres qui devait alimenter la société Bongrain.

Nous sauver ou nous couler… avec les emplois liés à la filière

Depuis le temps qu’on rencontre les élus, les industriels, les producteurs, les instances, c’est bon, on a fait le tour ! Maintenant, il faut qu’ils choisissent de nous sauver ou de nous couler en en portant clairement la responsabilité”, déclare le président FDSEA. Il est rejoint par les jeunes agriculteurs. “Qu’on arrête les aides à l’installation, ça ne sert à rien si on ne peut pas vivre de notre métier. Nous on veut maintenir les emplois qui sont liés à l’élevage dans les abattoirs, les coopératives, la logistique, la transformation… Les leviers deviennent tellement restreints, qu’on dépend entièrement du prix du lait“.

Soupçonnés de comportements anticoncurrentiels

Philippe Clément rappelle que la Commission européenne vient d’ouvrir une enquête sur les «comportements anticoncurrentiels allégués» des acteurs de la filière porcine, bovine et laitière française. Elle soupçonne des organisations professionnelles  (FNSEA, les JA ou Coop de France), d’ententes sur les prix avec les entreprises du secteur et de restrictions sur les importations, juste pour avoir essayé de maîtriser les volumes et de maintenir les prix.

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