Les maires font face aux baisses de dotation, aux remaniements de la réforme territoriale, ils innovent, sollicitent les populations, expérimentent, mais jusqu’où devront-ils aller ? Les maires vosgiens défendent l’attractivité de leur territoire, se démènent pour peser de tout leur poids dans cette Grande région. Même si c’est le pays des mirabelles, Non, les Vosges ne comptent pas pour des prunes !
Dans un contexte d’état d’urgence, où la sécurité mobilise toutes les forces, le maire est le premier maillon de la chaine. Ce sont des contraintes en plus, des obligations de mettre des dispositifs lourds à chaque manifestation, ce qui en double le coup, même s’ils n’ont pas plus de moyens humains ni financiers. “Tous ces éléments n’ont en rien allégé notre tâche quotidienne”, déclare Dominique Peduzzi, président de l’association des maires des Vosges.
Attention que les communes rurales ne se sentent pas reléguées !
Face aux difficultés que rencontrent les petites communes à gérer simplement leurs obligations, il n’y a qu’un pas pour se sentir relégués loin des grands enjeux. “Attention Monsieur le préfet, il faut particulièrement veiller à ne pas alimenter le sentiment de déclassement et de relégation de nombreux territoires ruraux. Certaines réformes “hors sol” menées en mode tourbillon pour ne pas dire cyclone tropical, épuisent les acteurs que nous sommes”.
Le service est là mais pas le paiement !
“Ce n’est pas de l’argent volé à l’État, c’est le prix des missions que les communes effectuent pour le compte de l’État. Aujourd’hui le service est rendu, mais le paiement n’est pas effectué.L’État demande 30% d’efforts aux communes quand elles ne représentent que 9% du budget ! “. Si le problème n’est pas nouveau, la pression s’accentue au point que certaines communes ne peuvent plus assurer les missions qui sont les siennes.
La gestion de l’eau, le problème …
La solution semble être dans le regroupement. Du coup, l’État accélère le mouvement et les communes, poussées et contraintes doivent encore s’adapter. Les intercommunalités passeront de 27 à 11. Un vrai chamboulement ! Cette année, c’est la compétence de gestion de l’eau qui pose problème. Gérée efficacement au niveau communal, elle voit tout son système remis en cause avec un coût obligatoirement en augmentation pour l’usager, un éloignement des services et un imbroglio au niveau administratif.
Une aventure collective
Mais les maires vosgiens résistent et font face. Les 6256 élus sont inventifs, soutenus dans les projets par les administrés et ils arrivent à avancer coûte que coûte et à faire de belles choses. Sur le secteur de Bruyères, on protège l’eau et l’environnement. Du coté de Valfroicourt et Villers, c’est le patrimoine naturel, qui est valorisé. Ailleurs, ce sera le tourisme, le sport ou les maisons médicales !
Nos communes valent le coup !
“On n’a pas beaucoup d’argent, mais on a des bonnes volontés. Le développement de nos villages passent par une aventure collective portée par les habitants“, témoignent les équipes impliquées. Et le message est clair : Nos communes valent le coup, voyez vous-mêmes et soutenez-les !”.
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