Maternité de Remiremont – Les Gaulois s’organisent pour résister !
Première réunion samedi du comité pour la défense de la maternité de Remiremont. A sa tête, Jean Pierrel de Convergences citoyennes et Cédric Delacote à l’initiative de la pétition. Autour d’eux, Sophie Perrin adjointe de la ville, Jérôme Mathieu du département, le Dr Jean Tisserand de la Maternité et les syndicats CFDT et ULCGT. La résistance s’organise !
Il va falloir être efficace ! C’est ce que s’est dit le comité de défense de la maternité qui vient de se créer. La protestation lors du conseil communautaire a permis de confirmer que les gens sont attachés à leur maternité, à la fois concrètement comme un service de santé nécessaire et plus généralement comme la défense d’un territoire qu’on déshabille au profit des métropoles.
Le comité passe à l’action
Acte 1 : constituer des collèges. Après un peu de confusion, il y en aura 5 : L’un représentera les professionnels de la santé, le second sera constitué des partenaires sociaux, le 3e rassemblera les associations et les usagers, le 4e portera la parole des élus et le 5e, celle du monde économique. Une liste de volontaires prêts à s’engager dans le combat est constituée. ces personnes s’engage à renvoyer sur leurs réseaux, l’information et la mobilisation.
Objectif s’inscrire dans la durée et mobiliser large
C’est toute une conception de l’aménagement des territoires ruraux qui est menacée et les élus des communes de la vallée et même des communes frontalière se sentent concernés. Pourquoi détricoter un aménagement qui fonctionne. Les habitants ne veulent pas de cette vision de l’avenir. Ils sont décidés à résister et à défendre le droit de faire vivre leur territoire. Cette maternité est attractive et la vallée n’est pas un territoire dortoir. Il y a du tourisme, des dynamiques, des innovations et les habitants défendront leur quotidien !
On peut faire vivre ce territoire au lieu d’accompagner un présumé déclin
“Il faut rassembler les initiatives, conseille Dominique Peduzzi, un maire concerné, président de l’association des maires des Vosges et du SDIS. Il faut que la pression aille au bon endroit au bon moment”. Les pétitions diverses ont déjà recueilli plus de 26 227 signatures et elles continuent à tourner.”On ne peut pas tout tabler sur le palliatif. Il y a encore des jeunes sur le secteur. On peut accoucher, créer des entreprise et faire vivre ce territoire ! L’argent doit être mobilisé pour faire vivre le territoire et non pas pour accompagner son déclin !“, proteste une participante bien décidée à aller jusqu’au bout du combat.
Manifestation le 9 mars à 17h
Le comité passe à l’action. Parallèlement aux courriers envoyés au Ministère, il propose une motion pour alerter l’État sur la volonté du territoire, qui s’insurge contre ce qu’ils jugent être une décision de burocrates parisiens. “Le préfet pourrait avoir d’autres leviers”. Une manifestation est organisée le 9 mars. Le rendez-vous est prévu pour l’instant à 17h à l’hôtel de ville de Remiremont, mais il se pourrait que les communes organisent une arrivée type opération escargot. La Haute-Saône sera également sollicitée, puisque le département est concerné.
Mobiliser large
Le docteur Pauline Kalt qui doit accoucher dans 3 semaines à Remiremont et travaille comme médecin généraliste remplacant, se dit prête à contacter les professionnels pour inonder les salles d’attente de flyers et mobiliser plus largement usagers et professionnels de la santé. Le rapport annoncé le 10 mars ne serait qu’un rapport d’expert mené par le Docteur Morel de Nancy. “Mais attention ! C’est un proche de Claude D’Harcourt, directeur de l’Agence régionale de santé”, alerte le Docteur Didier Henry, ancien chef de service de la maternité de Remiremont. Toujours est-il que la décision définitive ne devrait être prise qu’en juin.
http://www.actu88.fr/maternite-de-remiremont-unanimite-contre-la-fermeture/
http://www.actu88.fr/pourquoi-la-maternite-de-remiremont-est-elle-menacee-de-fermeture/
