Mirecourt – Ouvrir au plus grand nombre l’accès à la culture et au sport

La réforme a trouvé un écho favorable dans cette commune, qui y a vu une véritable opportunité d’offrir des activités à 450 élèves sur les 4 écoles. Ici, les horaires n’ont pas changé. On a juste ajouté le mercredi matin et libéré 1/2 journée par semaine et par école.  Un budget de 70 000€ pour 2014-2015 est consacré à l’organisation des ateliers.

Les 4 écoles, 2 primaires Bey et Brahy, et 2 maternelles du centre et du bassin, sont impliquées.

Un budget de 70 000€

L’équipe en charge de l’aménagement scolaire reconnait ne pas avoir une vue suffisamment précise de ce que coûteront ces ateliers. Les activités  sont organisées sur six semaines. Changement à chaque rentrée après les vacances scolaires. Le montant dépend du nombre d’élèves qui vont suivre l’activité. Le bilan sera tiré en fin d’année scolaire avec un pilotage à chaque fin de trimestre. La commune est assurée de toucher environ 60 000€ en 2014 et 2015 (dotation d’état, dotation solidarité urbaine DSU et CAF) pour couvrir les frais de ces nouveaux services.  Après ? L’état ne se prononce pas.

90% des enfants inscrits

« Nous ne nous interdisons rien ! » affirme le coordonnateur des animations, Frédéric Perrose, si nous devons modifier la ligne générale et la grille des programmes, nous le ferons ! “. Une règle : la gratuité pour les parents et les activités ne sont pas obligatoires. Les parents doivent juste inscrire les enfants. 90% des élèves sont inscrits aux nouvelles activités périscolaires soit 380 enfants sur les 450 que compte la commune, un vrai succès !

Mutualisation a fond !

Les élus ont choisi d’utiliser à fond les outils à leur disposition. Personnels : agents territoriaux, animateurs, enseignants volontaires, bénévoles…, associations sportives et culturelles, tout le monde est sollicité. Et les infrastructures vont être amorties : bibliothèque, médiathèque, musées…

Gagnant/gagnant

L’objectif pour la commune est de permettre aux enfants d’essayer une activité culturelle, ou sportive. C’est un pari gagnant /gagnant. “Si les associations n’avaient ne serait-ce que 10 % d’inscrits en plus, ce serait un bon résultat” admet le Directeur des services Jean-Pierre Begel. Tennis, cuisine, paléontologie, origami, théâtre… , plus d’une vingtaine d’ateliers pour satisfaire tous les goûts ! Mais en plus, on en change au bout des 6 semaines et les enfants découvriront plusieurs activités dans l’année.

Pedibus

Les élus proposent aux enfants de cultiver leur esprit civique, d’où la volonté d’adjoindre aux ateliers une démarche citoyenne : marcher plutôt que d’organiser des transports entre les écoles et les différents points d’accueil des ateliers. Economie ? « Pas seulement, assurent les élus, c’est l’occasion pour les enfants de redécouvrir la marche, et aussi leur ville et ses petites ruelles inaccessibles aux véhicules ! ».

50 personnes sur le pont

Professeurs volontaires, moniteurs assermentés, atsem, assistantes de vie scolaire, personnels territoriaux, bénévoles, dentelières, guide de la vieille ville … : plus de 50 personnes vont animer et encadrer les ateliers, une véritable mobilisation !

 On en demande beaucoup aux enfants

« On en demande beaucoup à nos enfants », déplore une maman.  “On va voir...”. Le papa de Lisa, 9 ans, est dans l’expectative. La réforme vient de se mettre en place, avec quelques semaines seulement de recul, difficile de dire si c’est mieux ou non pour les enfants, mais beaucoup de parents regrettent la coupure du mercredi. Par contre, les activités périscolaires ne remplacent pas les études, qui sont maintenues et aide toujours les enfants inscrits à faire leurs devoirs.

Marie Terrier