Monnaie locale – Une seule monnaie, mais des comités de bassin
Mercredi, le Collectif porteur du projet de monnaie locale avançait un peu plus dans l’organisation. Cette réunion a permis de constituer des groupes qui travailleront localement par bassin de vie, avec une assemblée générale tous les 6 mois.
Une monnaie locale est une monnaie qui n’est valable que sur un territoire. Elle sert à dynamiser l’économie locale, valoriser des projets qui respectent des valeurs humanitaires et environnementales. Elle permet que les emplois restent sur le territoire et vise à en créer d’autres. Il n’y a pas de spéculation. 1€= 1 unité de monnaie locale et la monnaie locale est éditée par une banque.
300 adhérents
35 personnes environ issues des différents bassins de vie sont impliquées activement et 300 adhèrent à l’association. Anne a relaté l’expérience du Déodat, une expérience qui a été lancée trop vite avec une préparation insuffisante et surtout, il manquait une équipe dévolue au projet, prête à faire vivre cette monnaie sur la durée. Ces écueils serviront de guide pour la monnaie locale vosgienne.
Éthique et souplesse
Le projet est attrayant, mais il reste beaucoup à réfléchir. Tout d’abord définir la charte éthique : Qui accepte-t-on pour constituer le réseau de monnaie locale ? Sur quels critères ? Il ne faudra encourager les gens à rejoindre les valeurs au lieu de les exclure, s’ils ne rentrent pas d’emblée dans le cadre défini.
Établir une gouvernance
Une base indispensable : la transparence ! Il faudra déterminer les différents collèges de l’instance qui gèrera le système de monnaie locale. “Il pourrait être intéressant d’impliquer des mineurs dans la gestion, peut-être en faisant un collège de jeunes qui pourront développer des projets qui les intéressent ?”suggère Catherine Gerberon d’Épinal en Transition.
Des salariés pour faire tourner le système
Pour bien fonctionner, il faut aussi que les échanges soient diversifiés et multiples. Ce qui nécessitera beaucoup de comptoirs de change et des ambassadeurs qui portent le concept. Il y a une image à créer, une identité à trouver et des salariés devront être recrutés pour animer le concept, en assurer la promotion et la gestion courante. Une remarque, il n’y avait pas beaucoup d’élus dans la salle … Ils devront pourtant être partie prenante et il faudra parvenir à les convaincre en commençant par ceux qui sont réceptifs à ce type d’actions comme Dominique Peduzzi, président de l’association des maires des Vosges et Michel Fournier aux Voivres.
Des comités de bassin de vie
Mais pour que les gens ne se lassent pas des déplacements et qu’il soit plus facile de se réunir, le collectif propose de fonctionner par bassin de vie avec un regroupement tous les 6 mois, histoire de ne pas déjà épuiser les bonnes volontés ! Il y a du boulot … Alors pour tenir, il faut ménager les montures. Les réflexions s’organisent. Le débroussaillage se fera en local avec des regroupements réguliers, mais les décisions se prendront en assemblée.
