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Société

MVM ne veut pas mourir !

Ils étaient presque 300 salariés, commerçants et élus à défiler samedi dans les rues de Mirecourt, pour défendre l’entreprise locale d’ameublement et toute la vie qui s’organise autour de ces emplois. C’est la 1ère fois, que tous les commerçants du centre ville ferment unanimement leur boutique pour marquer leur soutien.  

Ils sont tous très inquiets. Les salariés, les militants, mais aussi les commerçants, les habitants et les élus ! « Si MVM disparaît, ce sera la mort du secteur, déplore Maria Rouyer, maire de Mirecourt. Les entreprises ferment les unes après les autres. Le textile est mort dans les années 80. Mais il ne faut pas oublier que dans les années 70, la Plaine possédait les 3 entreprises les plus importantes des Vosges !»

Tous solidaires

Les commerçants en ont bien conscience. Pour la première, ils avaient tous baissé leur rideau en signe de solidarité et de soutien aux salariés. Le parti socialiste et le front de gauche s’engagent également aux cotés de MVM. Au delà des divergences politiques, c’est l’outil de production et la vie locale qu’ils défendent ! Si l’on sent le découragement gagner du terrain devant la tâche à accomplir et le peu de moyens dont ils disposent, élus et salariés sont bien décidés à  aller jusqu’au bout pour faire pencher la balance de leur coté.

Si MVM ferme, c’est la régression

« Nous n’avons pas les capacités de racheter une entreprise, explique Maria Rouyer, maire. Nous avons essayé avec Nevelt, mais il nous a manqué 1 M€ pour y parvenir alors que dans le même temps le groupe Windhurst obtenait 14 M€ du FSI pour racheter 51% des parts du groupe Parisot. On ne peut que constater que la stratégie semble incompréhensible. Il y a sur le secteur toute une zone d’activité qui appartient au groupe Parisot, qui n’est pas utilisé et que nous aurions pu aménager. Toute l’activité reposera bientôt sur les services puisque la production industrielle disparaît. Nous sommes arrivés pour ce secteur d’activité à l’extension maximale. Donc, si MVM ferme, c’est la régression pour nous ».

Le FSI pour développer pas pour liquider

Aujourd’hui, le choix est entre les mains de l’Etat. Car ce que contestent main dans la main, Christian Franqueville, député socialiste de la 4e circonscription des Vosges, le comité d’entreprise de MVM et le conseiller général, Patrice Jamis, c’est l’utilisation des fonds de l’État pour fermer une entreprise alors que le groupe Windhurst  a obtenu cette aide pour développer l’ameublement et créer des emplois. Christian Franqueville a interpellé le 13 novembre par courrier, Arnaud Montebourg, Ministre du redressement productif à ce sujet. D’autant plus, que plusieurs entreprises du département sont victimes de ce qui pourrait sembler « un détournement de fonds ».

Windhurst doit s’expliquer de ses choix stratégiques

« Eu égard à l’implication de l’Etat par le biais du Fonds stratégique d’investissement dans la transaction Parisot/Windhurst, écrit Christian Franqueville, le gouvernement se doit d’exiger que toute la lumière soit faite tant sur les choix stratégiques des dirigeants que sur les raisons qui ont mené le FSI à intervenir ». Le député requiert la présence des services du Ministère pour éclaircir ces différents points au cours d’une réunion en préfecture, qui regrouperait les différents acteurs.

Une filière bois en construction

« Quand on veut se débarrasser de son chien, on dit qu’il a la rage, regrette Christian Franqueville. Nous avons une main d’œuvre compétente que les voisins nous envient. Nous travaillons à mettre en place une filière bois et ameublement puisqu’elle ira d’amont en aval de la transformation. Je travaillerai avec le parlementaire qui doit être nommé vendredi. Il y a un avenir possible. Le groupe nous a d’ailleurs fait croire en juillet en rachetant Vogica, qu’il avait un projet de développer la cuisine montée. Tout est tombé à l’eau mais je ne voudrais pas apprendre que ce sont des investissements pour faire les nettoyeurs »

Des fermetures en cascades

Dans son courrier, Christian Franqueville, mentionne la perte de plus de 1000 emplois dans le meuble et ameublement depuis 2009 sur l’Ouest Vosgien avec les liquidations de Manuest et Vogica à Châtenois, ECB à Poussay et Nevelt à Mattaincourt. Pour les habitants, le désastre de ces fermetures est encore bien présent. Et ils se battent avec d’autant plus de détermination pour la survie de MVM. « Nous voulons travailler et vivre chez nous », scande Xavier Remia, militant cégétiste. « Nous ne voulons pas crever ! ». La CFDT et FO ont décidé de faire front avec la CGT. Malgré tout,  les salariés ont l’impression que l’histoire recommence, encore une fois à leurs dépens !

Le dossier MVM reste à Epinal

La cour de cassation de Paris a tranché. Le dossier MVM restera aux mains des magistrats du tribunal de commerce d’Epinal, qui connaît bien la situation et défend les intérêts vosgiens. Rappelons que le procureur de Haute Saône avait demandé le regroupement du dossier Parisot sur le tribunal de Vesoul. Une alerte qui avait fait craindre que les intérêts du groupe prennent le pas sur les intérêts de l’établissement vosgien. Le fait que le dossier reste à Epinal rend un peu d’espoir aux salariés de MVM. Prochaine audience : le 8 janvier à 9h45. Les MVM appelle tous les volontaires à les soutenir.

http://www.actu88.fr/la-situation-de-mvm-alerte-ludcgt/

http://www.actu88.fr/parisot-demande-le-redressement-judiciaire-pour-mvm-mattaincourt/

http://www.actu88.fr/mvm-mattaincourt-en-redressement-judiciaire-pour-6-mois/

http://www.actu88.fr/parisot-mattaincourt-la-direction-affirme-vouloir-garantir-lavenir-de-lentreprise/

http://www.actu88.fr/reelle-inquietude-pour-la-survie-de-parisot-mattaincourt/

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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