Défense de la maternité – “Naître à Remiremont” prête pour la lutte !

Usagers et élus se préparent à combattre. L’association “Naitre à Remiremont”  est créée pour intenter les actions judiciaires nécessaires, mais aussi pour promouvoir la maternité. Véronique Mathieu en assure la présidence et Évelyne Mougel, adjointe au maire de Luxeuil-les-Bains (70), a pris une vice-présidence. Le combat allie les départements du bassin de vie.

La Haute-Saône était représentée par Évelyne Mougel, adjointe au maire de Luxeuil-les-Bains, prouvant bien que la maternité est un enjeu de territoire et ne concerne pas que les Vosges !

Qui peut croire que la fermeture ne soit pas à l’ordre du jour ?

“On assiste à une situation curieuse, remarque François Vannson, président du Conseil départemental. D’un coté, l’Agence régionale de santé (ARS) nous répète que la fermeture n’est pas à l’ordre du jour et de l’autre coté, en conseil de surveillance de l’hôpital, on impose aux professionnels d’enclencher une démarche partagée dès le mois de mars pour certains services”.

Une démarche insidieuse

Ce que confirme Bernard Godfroy, maire de Remiremont : “L’ARS prépare le terrain. On a demandé à la surveillante en chef de gérer les services d’Épinal et Remiremont. Une fois le fonctionnement mutualisé bien établi, il sera facile de faire glisser tout le monde sur l’hôpital tout neuf d’Épinal. La démarche est insidieuse”.

Ce sont les parlementaires qui votent les crédits !

“L’ARS est confrontée à des problèmes de financement et gère au plus pressé en fermant des services de manière précipitée, déplore encore François Vannson. Elle déclare qu’il appartient aux professionnels de la fonction publique de prendre les décisions qui s’imposent. Mais ce sont les parlementaires qui votent les crédits et je veux que vous sachiez qu’en tant que député, je ne suis pas soumis aux pressions diverses des lobbys et autres injonctions. Rien ne m’empêchera de m’exprimer librement !”.

Une logique juste économique

Pour lui, nier ce projet de fermeture de la maternité est user de la crédulité des habitants. “Mais qui peut le croire ?” interroge-t-il. Je vais demander que l’ARS me fasse un courrier pour me certifier que dans les conditions actuelles de fonctionnement, elle n’envisage pas une fermeture de la maternité”. ” Il est clair que l’ARS est dans une logique économique, nous sommes dans une réflexion humaniste. Nous pensons aux mamans et aux bébés et encore une fois ce sont les femmes qui trinquent !”, constate Véronique Mathieu, conseillère régionale.

Astreintes ou gardes …

Le rapport du professeur Morel met en avant le fait que les jeunes internes ne veulent plus assumer d’astreintes. “Je suis choqué, réagit François Vannson. Mais que devient le serment d’Hippocrate ? Je crois à la vocation. Les médecins épousent une cause”. “S’ils n’ont plus d’astreinte, ils ont un devoir de garde de 24h, explique le Docteur Didier Henry, chef de service de la maternité récemment retraité. A Remiremont, les médecins sont contents de rentrer chez eux profiter de leur famille et de ne revenir qu’en cas de nécessité !”.

Statuts seront déposés la semaine prochaine

En attendant, les défenseurs se préparent à défendre becs et ongles leur maternité, quitte à aller en procédure administrative et pénal. Et ils sont prêt à la promouvoir, au maximum pour rendre public la qualité de ce service et de sa maison de naissance. Le bassin de vie se mobilise inter-départements. Les statuts seront déposés la semaine prochaine. Ils ont été adoptés par le comité de défense.

Le bureau en place

Le bureau est constitué de Véronique Mathieu, présidente, Bernard Godfroy, maire de Remiremont, Denise Pierrel, association Jumeaux et +, et Évelyne Mougel, adjointe au maire de Luxeuil-les-Bains, comme vices-présidents, Geneviève Martin comme trésorière, Sophie l’Étang, professeur comme secrétaire. Le conseil d’administration compte une quinzaine de membres, comprenant élus, associations familiales, professionnels et habitants. La cotisation est de 5€.