Pierre Gattaz : “Je viens chercher les bonnes nouvelles !”

Pierre Gattaz foulait aujourd’hui, le sol des Vosges qui n’avaient pas vu de représentant national du Medef depuis près de 15 ans ! Au programme, la visite de Pavatex dans le cadre de la Green Valley et Moustache Bike, jeune société  Golbéenne en pleine extension. Peut-être de quoi rendre confiance aux entreprises …

Pavatex a l’avantage d’avoir choisi la France et plus particulièrement une petite commune rurale des Vosges pour s’installer. Mais qu’est-ce qui fait investir les Suisses ? D’abord la matière première. “Les Vosges sont le 2e bassin forestier de France et il y a une pénurie de bois en Europe“, souligne Martin Brettenhaler, directeur général. 2e atout, l’énergie. “Notre structure est très énergivore en électricité et énergie thermique, et nous avions ici, en mutualisant avec le papetier Norske Skog, des prix très compétitifs”.

La Green Valley et son écosytème mutualisé

Pavatex récupère la vapeur “en trop ” de Norske Skog, mutualise les commandes de bois, la sécurité du site, l’accueil, la gestion des flux, l’accès ferroviaire, …  et anticipe la compensation des émissions de CO2 qui ont été divisées par 25 en 15 ans. 3e point fort, la Green Valley et son cluster bois et matériaux bio-sourcés.

Un exemple à dupliquer

Il y a ici une dynamique avec l’ENSTIB et nous souhaitons que d’autres entreprises viennent s’installer pour co-développer d’autres produits à partir du bois”poursuit le directeur de Pavatex. Un écosystème qui séduit Pierre Gattaz : “Au niveau national, on ne connait pas Pavatex ! Cet écosystème est génial. Il faut l’enrichir, l’optimiser. C’est l’intelligence française à mettre en avant, un exemple à dupliquer !”.

Une main d’oeuvre moins chère qu’en Suisse

Dernier avantage qui a emporté la décision de s’installer en France, le coût de la main d’oeuvre. Même si elle travaille moins, 35h au lieu des 42h suisses, elle s’avère encore moins chère de 30%, charges sociales comprises ! Mais Martin Brettenhaler ne peut s’empêcher de trouver étrange que l’État intervienne dans les décisions d’une entreprise privée et il peine sur le système des conventions collectives !

Simplifier le code du travail

Un point qui va dans le sens du représentant du Médef national, qui prône la simplification de la législation du travail. “Moins de complications, plus de liberté et d’accords au niveau des entreprises, plaide-t-il . Il y a trop de freins à l’embauche. Les chefs d’entreprises ne veulent pas prendre le risque de se retrouver aux Prud’hommes. Libérer les freins pourrait déboucher sur 300 000 embauches”.

Réduire la dépense publique et vite !

Autre cheval de bataille, la pression fiscale. “Il faut réduire les dépenses publiques de fonctionnement qui représentent 57% du PIB en France alors qu’en Angleterre, elles ne sont que de 40%. En Allemagne, en Italie ou au Canada, elles varient entre 45 à 48% du PIB. On attend une énorme impulsion du chef de l’État, une volonté herculéenne de résolution à l’envers, pour qu’à l’instar de l’I-phone, un monstre de complexité devienne utilisable par un enfant de 5 ans ! Il faut rendre confiance aux entreprises, parce que la confiance, c’est la moitié du business !”.

ENSTIB : école nationale supérieure des technologies et industries du bois

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