C’est signé depuis ce matin. La communauté de communes de Saint-Dié rallie le Pôle métropolitain européen du Sillon Lorrain. Ce sera le premier territoire associé de France ! Objectif, prendre sa place dans l’émergence de projets innovants.
Pour faire émerger les projets, il faut créer ensemble les conditions favorables ! C’est dans cette perspective que la communauté de communes de Saint-Dié rejoint les villes maîtresses du Sillon Lorrain : Metz, Nancy, Thionville et Épinal, qui défendent un territoire construit sur un axe Nord-Sud clé et une ouverture vers les pays frontaliers. Elle y travaillait depuis 2 ans.
Saint-Dié devait y être
« Cette signature n’est pas un caprice d’élus, elle tient compte d’une réalité de territoire, déclare David Valence, président de la Communauté de communes de Saint-Dié. C’est parce que nous nous organisons que nous pouvons signer aujourd’hui cette convention. Ce n’est pas seulement un rapprochement politique de territoires, mais c’est porteur de sens pour l’ensemble de l’écosystème. Le Sillon est un lieu d’ingénierie en capacité d’impulser des projets innovants».
Pas un périmètre, mais des projets partagés !
« Vous grandissez vite ! », clin d’œil d’André Rossinot. La communauté de communes de Saint-Dié va passer au 1er janvier 2017 de 25 000 habitants à une communauté d’agglomération de 80 000 habitants, devenant la 2e communauté d’agglomération des Vosges. « La loi NOTRe, ce ne sont pas des textes de décentralisation, mais des boites à outils. Ce qui compte, ce sont les projets partagés, pas les périmètres, mais les idées ! ». C’est une évidence pour les chefs d’entreprises présents qui ne comprenaient pas pourquoi Saint-Dié était exclu du Sillon Lorrain.
Favoriser la compétitivité et le rayonnement
Le réseau du Sillon Lorrain s’est constitué en partenariat en 1999. Il a évolué en association en 2005 avec l’entrée des intercommunalités et est devenu le premier Pôle métropolitain européen. Un long parcours qui n’a pas toujours été évident ! “Quand on a commencé les collaborations du Sillon, il y avait des murs entre les territoires. Une page se tourne”, rappelle André Rossinot. Son objectif ? Impulser des dynamiques, favoriser la compétitivité et le rayonnement du territoire au sein de la région Grand Est.
Mobilité et numérique
« La génération Pôle métropolitain, ça change les habitudes, ça ne coûte pas trop cher et ça apporte des solutions sur des problématiques complexes. Ce n’est pas facile ! C’est une science de la collégialité et des relations entre les maires », poursuit André Rossinot. Il cite la mobilité avec l’exemple des flux du Luxembourg qui vont déferler sur l’A31 ou le numérique. Incontournable aujourd’hui, mais une couverture encore bien inégale sur le Grand Est.
La Pôle attitude partagée
« Le pôle permet de renforcer nos ingénieries financières. Nous avons besoin de prendre des décisions engagées, qui rassemblent. Nous partagerons une expertise métropolitaine et déploieront nos labels ». Ils ont décidé de « tirer vers la pole attitude partagée » et la Région en sera « parce qu’elle a un rôle à jouer dans l’accompagnement de ces nouvelles dynamiques », sur les scènes internationales aussi. “Ça demande un peu de gymnastique, mais ça nous prépare de beaux jours. », conclut François Werner, vice président du Sillon Lorrain.
