Villes moyennes – Redynamiser les centres villes, une offensive partagée !

Lundi, le préfet de région, Jean-Luc Marx et le préfet des Vosges, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts lançaient à Saint-Dié, une démarche de redynamisation des centres villes des villes moyennes. 17 villes, dont 7 dans le Grand Est, expérimentent une réflexion commune et des mutualisations en vue d’une stratégie partagée.

La démarche s’inscrit dans une expérimentation nationale menée avec 17 villes moyennes, dont 7 sont situées dans le Grand Est, Chaumont, Saint-Dié, Bar-le-Duc, Longwy, Guebwiller, Lunéville et Sedan. 2 d’entre elles (sur les 6 retenues pour la France), Saint-Dié-des-Vosges et Bar-le-Duc-Chaumont qui ont choisi d’y aller en binôme, seront accompagnées pendant 9 mois par l’Atelier des territoires, un bureau d’études situé à Metz et spécialisé dans l’aménagement du territoire.

Faire du patrimoine un atout

Il s’agira d’élaborer  une stratégie de revitalisation et de déterminer les moyens et les actions à mener en s’appuyant sur le patrimoine bâti et culturel pour faire de ce centre ancien un atout d’attractivité. Puis la mission “Aider” interviendra sur 5 mois pour résoudre les difficultés particulières de ces projets complexes.

Les mêmes problématiques

Chacune des 7 villes présentait ses problématiques et ses attentes. Si toutes les villes n’en sont pas au même degré d’avancement dans la revitalisation de leur centre ville, toutes se heurtent aux mêmes difficultés : perte de population, désertification des commerces, vacances des logements qui ne répondent plus aux attentes et paupérisation des populations qui y restent, besoin de créer des liens entre le bourg centre et les quartiers et nécessité de reconstruire l’attractivité du centre ville.

Travailler en réseau

Si la qualité de vie est un formidable atout, il ne suffit pas à convaincre qu’il fait bon vivre dans ces villes moyennes ! Alors comment redonner envie d’habiter ce centre ville et d’y impulser une vie ? Comment concilier les besoins de développement avec les budgets dont disposent ces villes moyennes ? Les 7 villes de l’expérimentation font front commun. Elles partageront une réflexion et travailleront à développer des solutions partagées.

Une démarche d’excellence

“Les entreprises de nos territoires ont une démarche d’excellence et nous poussent à faire de même, témoigne Jean-Michel Roussel, agglomération de Chaumont. Les épouses des cadres supérieures ne trouvent la ville suffisamment attractive. Il nous faut travailler sur cette offre et même si le patrimoine bâti est très beau, les Chaumontais ne le voit plus !”.

Retrouver la fierté d’habiter des villes moyennes

Toutes ont un crédo : faire renaître la fierté d’habiter des villes moyennes. “Les villes moyennes sont un atout pour la France, insiste Jacques Lamblin, maire de Luneville. La Suisse qui se place parmi les premiers pays au niveau économique, n’est constituée que de villes moyennes. Alors on devrait bien y arriver !“. Longwy doit faire avec la proximité du Luxembourg et de la Belgique. Saint-Dié-des-Vosges  voudrait recruter un manager de Centre ville.

Pas de fatalité !

Guebwiller s’appuie sur son centre culturel de rencontres, mais axe son combat sur les services, le retour du train et la reconversion des friches industrielles. Quant à Sedan, elle parie sur le patrimoine et la culture. “Les démarches sont toujours trop longues, regrette Jean-Marc Fournel, maire de Longwy, on a du mal à voir avancer les choses sur un mandat, mais il n’y a pas de fatalité au déclin. Ce que nous partageons tous ici, c’est la volonté commune d’agir“.

Nous  allons repousser les murs

Au programme, 5 séminaires d’une demi journée, qui démarreront mi novembre et se termineront avec les 47 villes.“Cette démarche veut continuer à mutualiser l’évolution de ces expérimentations, pour servir d’exemple aux 40 autres villes moyennes”, commente le préfet des Vosges. “Nous allons réfléchir en commun, trouver des solutions partagées et bénéficier de l’appui de l’État pour des aides et de l’ingénierie. Nous allons repousser les murs. Nous allons trouver des ressources avec des communes qui nous ressemblent“, se félicite David Valence, maire de Saint-Dié et vice-président de la Région.

A fond sur le commerce !

Il a décidé d’y croire !  Pour désenclaver le territoire et le relier aux villes proches, Saint-Dié devrait récupérer sa ligne ferrée Saint-Dié-Strasbourg fin 2018. Le maire veut réinvestir le centre ville, y positionner des équipements structurants, mieux maîtriser le foncier, embaucher un manager de centre ville, travailler sur le prix des cellules commerciales et convaincre les propriétaires de faire des travaux.