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Réfugiés de Calais – Ne fermez pas vos frontières !

Malick et Jahred ont quitté la jungle pour Épinal. Et ils se sont repris à espérer avoir une vie “normale”. Mais ils voudraient que la politique internationale puisse agir sur cette extermination qui secoue le Soudan et le Darfour. Ils ne savent pas comment mais ils ont un rêve …

En sécurité enfin !

Je suis content d’être arrivé à Épinal, parce qu’ici, on vit dans des conditions confortables. Il fait un peu froid dehors, mais tout le monde nous accueille et nous aide. On a l’espoir d’avoir ici une vie normale, un travail, un appartement, une famille. Nous n’avons plus peur de tout et de tous, nous n’avons plus à nous préoccuper de manger et pour tout ça, nous sommes reconnaissants à tous les gens qui nous aident, à l’Adoma et à tous les bénévoles qui donnent du temps et de leur personne”.

Remercier tous ceux qui nous ont aidés

“Nous voulons aussi remercier tous les gens qui nous ont permis d’arriver ici en nous aidant au cours de notre périple, en nous apportant à manger, à boire, des habits… Je suis également reconnaissant au gouvernement français  qui a ordonné le démantèlement de la jungle et qui nous a permis d’être accueillis dans des conditions décentes”. Aujourd’hui, leur priorité est de régulariser leur situation pour reprendre une vie normale. Ils savent que c’est long et difficile, mais ils ont enfin le droit d’espérer.

De la colère !

J’ai beaucoup de colère, avoue quand même Malick, contre mon pays, contre ceux qui m’ont forcé à le quitter, contre ceux qui ont tué mon père et mon frère et même contre les pays que j’ai traversés. Il y a encore tellement de gens là-bas qui vivent des horreurs. Je veux que ça se sache. J’espère un jour pouvoir retourner dans mon pays sans risquer ma vie, quand il sera apaisé … J’ai énormément de colère rentrée. Je ne peux pas l’exprimer, même si je me trouvais en face de mes tortionnaires”. Un tel vécu laisse des traces et on n’est plus jamais le même. Cette colère, il la transforme en énergie pour faire sa place en France, parce qu’être régularisé, c’est un sacré combat et qu’il faut une volonté de fer !

Ça forge un homme…

Ce vécu de fugitif, Jahred a décidé d’en faire une force. Il a choisi de prendre son histoire comme une expérience qui le forge, qui le fait grandir. Aujourd’hui, il est maître de sa vie, il se sent libéré. Il veut reprendre ses études de droit et ancrer sa vie en France, plus fort de cette expérience, de ces souffrances et de cette histoire. Lui aussi est reconnaissant envers les équipes et le pays qui leur permet tout simplement de vivre. Son frère n’a pas eu cette chance.

Surtout ne fermez pas vos frontières !

Il y a tellement de gens en désespérance comme nous qui vivent l’horreur qu’il ne faut surtout pas fermer les portes de la France. On n’est pas en concurrence avec les pauvres de France. Le problème des réfugiés est tellement plus important que ceux que vivent les marginaux de France ! C’est une question de vie ou de mort” défend Malick. Pour lui, mieux vaut une petite paillasse et avoir faim que la torture, et si les réfugiés prennent le risque de mourir en route, c’est bien parce que c’est leur seule chance. Ne nous condamnez pas !

Si l’Europe pouvait peser dans la résolution du conflit au Soudan …

Ils ne savent pas trop comment, mais ils aimeraient que l’Europe puisse faire pression sur le Soudan pour arrêter cet acharnement contre certaines tribus, cette extermination. Les ONG qui sont sur place secourent les populations, mais rien n’évolue tant qu’il y a cette chasse aux sorcières. Le problème politique est entier. Les gens meurent parce qu’ils ne sont pas nés du bon coté, dans la bonne tribu et ça ne devrait pas exister !

http://www.actu88.fr/refugies-de-calais-malick-et-jahred-au-coeur-du-systeme-de-dublin/

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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