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Remiremont – Dialogue, proximité, contact humain pour la future police du quotidien !

Mardi soir, c’était au tour des Romarimontains de dire ce qu’ils attendent de leur police. Une quinzaine d’habitants, et quelques représentants du comité de quartier et du centre social du Rhumont ont rencontré Claire Wanderoild, secrétaire générale de la préfecture et la capitaine Gaëlle Laporte du commissariat local.

La police du quotidien pour les habitants, doit être un médiateur entre la loi, la justice et la population. Elle doit réguler les conflits de voisinage inévitablement suscités par la concentration de populations très diverses. “En week-end et en soirée, il n’y a plus de régulation mais les incivilités se poursuivent et prennent de l’ampleur, puisque plus rien ne vient dégonfler la tension”.

Des problèmes de voisinage

Sur le quartier, il y a les cambriolages de garages, les allers et venues de voitures qui laissent suspecter des trafics et des problèmes entre les communautés. Les quartiers sont mouvants et les communautés changent. “En ce moment, on voit des Arméniens et des Espagnols”. Une habitante se plaint de devoir appeler la police pour voisinage presque tous les soirs, qui évidemment n’est plus empressée à accourir pour ce qu’elle considère comme des querelles banales.

Eh nous dans tout ça ?

Mais pour les habitants qui les subissent jour après jour, ça ne devient plus supportable !”. Quand la police arrive, tout reprend un cours plus calme, mais rien n’a été réglé. “La Police renvoie sur le bailleur Vosgelis qui renvoie sur la police … Mais eh nous dans tout ça ??? Ça énerve encore plus !  Et quand les policiers se déplacent, ils nous demandent de ne plus les appeler en disant qu’ils ne peuvent rien faire. Mais ils servent à quoi ? Juste à nous contrôler et nous sanctionner ?”.

De la prévention surtout …

Si la police ne leur apporte pas de régulation, ni de protection, elle est vécue comme un outil de répression qu’il faut fuir, et qui est associée aux problèmes. “Il faut transformer cette image. Si aussi peu de jeunes viennent à ces réunions ou aux manifestations, ce n’est pas parce qu’ils n’ont rien à dire, mais c’est parce qu’ils ont peur d’être repérés, reconnus et contrôlés par la suite”.

Du contact humain

Les habitants du quartier veulent que quelqu’un fasse respecter les règles, parce que le quartier ne peut pas être le lieu de l’impunité. Mais ils veulent un contact humain, quelqu’un qui les connaisse et qu’il connaisse, qui vienne sur le quartier autrement que par une patrouille tous les jours à la même heure. Ce qui ne sert plus à rien, parce que les petits fauteurs de troubles évitent cette heure-là et le tour est joué !

Un lieu pour la police et les accompagnateurs

Les habitants aimerait un lieu où la police, les travailleur sociaux et les éducateurs soient présents pour aider les gens, qu’ils soient connus, qu’ils discutent, expliquent les choses. “Depuis 2013, il n’y a plus de prévention spécialisée, mais on voit revenir les problèmes de prostitution, de drogues, et de voisinage. Cramer une voiture est une façon de dire : ça ne va plus ! mais ça ne fonctionne pas comme ça et ça, il faut l’expliquer aux jeunes qui font l’acte et aux victimes qui subissent ce qui leur semble une injustice“.

Faire respecter des valeurs et les expliquer

La police doit offrir un temps d’écoute des problèmes que rencontrent les habitants, elle doit pouvoir apporter des réponses, elle doit être une force de régulation, de médiation. “On voit des personnes harcelées, des gens qui roulent sans permis, sans assurance … Il faut leur faire comprendre les risques en cas d’accident. Mais comment peuvent faire les personnes qui attendent leurs papiers ? Il faut aussi essayer de trouver des solutions d’anticiper les conflits, les tensions, de rendre du sens, des valeurs, de la citoyenneté”.

Des réponse plus éducatives

Mais le comité de quartier estime aussi que les réponses pénales ne sont pas adaptées et qu’il faudrait des réponses plus éducatives que répressives. Tous, ce soir, pensent que la prévention est vraiment l’outil d’excellence !

B.Boulay

Journaliste, c'est mon job ! J'aime les rencontres qu'il suscite, la diversité des milieux où il nous mène, les enjeux qu'il explore. J'apprécie le jeu de fil de fériste de l'éthique, qui parfois nous complique bien la vie... Après plus de 15 ans d’actualités locales, ACTU 88 est né. L’essentiel en toute simplicité. ACTU 88, c’est un journal indépendant, une aventure, un regard. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui donnent du sens à des projets. C’est la vie d’un territoire face aux enjeux de l’avenir. Faites-en un favori et contactez-moi ! ACTU 88 sera ce que vous en ferez ...

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