Saint-Dié – Le chef d’escadron Cyrille Guibout-Ribaud au commandement de la Cie de gendarmerie
Depuis le 1er août, la compagnie de gendarmerie de Saint-Dié, a un nouveau commandant. Le chef d’escadron Cyrille Guibout-Ribaud vient de la gendarmerie mobile. Ce qui lui donne une bonne expertise en sécurité publique. Le challenge à Saint-Dié sera d’adapter cette maîtrise à un travail de proximité. Il prend la suite du commandant Philippe Gangloff.
Avenant, dynamique, le chef d’escadron Cyrille Guibout-Ribaud a le feu sacré des nouveaux arrivants. A fond dans sa nouvelle responsabilité, il a hâte de découvrir les diverses facettes de cette Compagnie territoriale. « Je change complètement de cursus, souligne-t-il avec dans la pupille, le pétillement de l’aventure. Mon coeur de métier, c’est l’ordre publique ».
Gendarmerie mobile
Et il en connaît un rayon, puisqu’il a fait ses classes terrain dans la gendarmerie mobile (en métropole, Outremer et opérations extérieures), spécialité dans laquelle il totalise 17 ans d’interventions, souvent en appui des unités territoriales. « C’était 8 mois sur 12 en déplacement sur et en dehors de la métropole », précise-t-il.
Spécialité montagne
Cyrille Guibout-Ribaud a commencé sa carrière par 5 années en escadron de Montagne à Pamiers en Ariège, une spécialité qui tout compte fait l’amènera jusqu’aux Vosges.
Formation d’officiers 2 ans de 2001 à 2003, avant de prendre le commandement du Peloton d’intervention de Mont de Marsan dans les Landes jusqu’en 2006.
Instructeur au centre d’entraînement de Saint-Astier
Il devient alors instructeur au Centre de Saint-Astier en Dordogne (le Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie). Il y enseigne les techniques de maintien de l’ordre et d’intervention professionnelle jusqu’en 2009 où il prend le commandement de l’escadron de gendarmerie mobile d’Annecy. Il occupera ce poste jusqu’en 2013 où il demande à rejoindre une compagnie de gendarmerie territoriale à vocation Montagne.
Objectif Proximité
« Je voulais avoir plus de proximité avec la population, les élus et les autorités judiciaires », explique-t-il. Avec ses compétences en langue italienne, il visait les Alpes, c’est un poste sur Saint-Dié qui s’est libéré. Ce sera donc les Vosges !
Compagnie de Saint-Dié, un autre challenge !
« Une région à l’environnement charmant, constate-t-il. Il y remarque moins de « bling bling », plus de ruralité et d’authenticité », observe-t-il. Un autre challenge, qu’il entend relever ! « Quand on a la motivation et la curiosité, on a les clés ». Il jouera de son expertise en termes d’ordre publique et devra découvrir les subtilités des relations publiques.
Apporter une réponse aux habitants
« Je veux être au cœur de la société, défend-il avec enthousiasme, créer ces relations de proximité pour mieux lutter contre le sentiment d’insécurité que les gens peuvent ressentir. Chaque personne lésée dans ses droits attend une réponse quelle que soit la gravité de l’agression. Il faut la lui apporter. Mais ce qui est passionnant, c’est de résoudre une enquête et d’endiguer des phénomènes de violence qui polluent la vie des habitants ».
L’humain en tête
Le chef d’escadron Cyrille Guibout-Ribaud place l’humain en tête des priorités, fait du service public un impératif et entend développer la transversalité des missions.
Sur les Vosges comme partout ailleurs, la compagnie aura 3 priorités : lutter contre les cambriolages, lutter contre l’atteinte aux personnes et enfin contre les comportements routiers dangereux.
Maintenir la condition physique
Deux points lui tiennent à cœur : l’accueil chaleureux des victimes dans les locaux de la gendarmerie et l’attachement aux valeurs de la République avec la présence de la gendarmerie dans les cérémonies de mémoire.
Dernier dada qu’il tentera d’améliorer, le maintien de la condition physique et morale des personnels pour être efficace au quotidien. « Quelqu’un qui « produit » de la sécurité se doit impérativement de travailler son endurance, son mental et sa réactivité. J’espère persuader mes gens de miser sur le collectif ».
Maîtriser les outils
Enfin pour aller à l’efficience, il fera un point dans son unité sur la qualité de maîtrise des outils. « Souvent, on utilise la technique au tiers de ses possibilités parce qu’on ne connaît pas son fonctionnement », remarque-t-il.
Une main de fer dans un gant de velours ? L’avenir le dira, mais le chef d’escadron Cyrille Guiboud-Ribaud a l’air de savoir où il veut aller.
