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Sandrine Bélier soutient la Papeterie de Docelles

Ce matin, la première visite de Sandrine Bélier en arrivant dans les Vosges a été pour les ex salariés d’UPM, constitués en SCOP et qui se battent depuis plus de 2 ans pour reprendre l’activité et garder les emplois sur leur vallée. Un soutien que Sandrine Bélier, écologiste, se propose de porter sans savoir précisément aujourd’hui quelle forme il pourra prendre.

Sandrine Bélier était député européen, lorsqu’une autre filiale UPM, Stracel a été liquidée. Elle connait bien la force de frappe de ces multinationales, quand elles décident de fermer une entreprise. Elle était particulièrement sensible au cas Docelles. Candidate à la présidence de la Région, elle venait voir comment aider la SCOP à relancer l’activité, si elle était élue.

“Docelles représente la nature des dossiers que j’ai envie de porter”

“Docelles représente la nature même des dossiers que j’ai envie de porter, avec des salariés qui se réapproprient le développement de leur territoire”, assure-t-elle.Elle défend une écologie au service de l’homme dans la proximité. Derrière Docelles, c’est la vie d’une vallée qui est en jeu. “Stracel a été un échec, j’aimerais que Docelles ne suive pas le même chemin !”.

L’impunité des grands groupes, jusqu’à quand ?

Tous ces beaux discours, c’est de la poudre aux yeux ! C’était avant qu’on avait besoin de soutien ! s’insurge Maryline Lemarquis, qui a travaillé 38 ans chez UPM Docelles et raconte le mal être quotidien à voir l’usine arrêtée alors qu’elle avait les moyens de poursuivre l’activité. Chaque fois que je descends, c’est un crève coeur ! Quand va-t-on prendre la mesure de l’impunité des grands Groupes, alors que nous, si on fait un écart, on est ramené dans le droit chemin avec perte et fracas ?”

Pourvoyeurs de misère

Expliquez-moi pourquoi le groupe UPM peut se permettre d’être hors la loi ?  poursuit-elle avec  amertume. Sous prétexte qu’ils sont pourvoyeurs d’emplois ? Mais ils sont aussi pourvoyeurs de misère ! C’est douloureux tous les jours et ça me sort de partout, c’est épidermique !”. Elle  pointe les licenciements qui n’ont pas de cause économique réelle et met en face le projet de reprise de la SCOP, projet crédible et soutenu “par des gens compétents” ,mais rendu impossible par le prix de vente fixé par UPM.

Un tel sentiment d’injustice !

Au bout de 38 ans, je suis payée par Pôle Emploi. C’est humiliant et inacceptable ! Il y a a un tel sentiment d’injustice … Qu’on arrête de laisser faire ! Qu’on fasse une loi pour obliger les Groupes à accepter les projets de reprise ! La vallée est sinistrée et l’impact porte sur tous les habitants de la vallée !”.

Bloquer la SCOP par le prix

UPM se désengage des usines en France, c’est son droit, mais le prix mis sur la table (10M€) est juste un moyen de bloquer la démarche de la SCOP, qui si elle paie un prix d’achat aussi fort n’a plus la trésorerie nécessaire pour relancer l’activité. D’autant plus que le temps qui passe abîme les machines et nécessitera des frais de remise en route.

Qui contrôle ?

UPM est dans l’obligation d’entretenir les machines par décision du jugement des Prud’hommes et du Tribunal de commerce. “Mais qui contrôle que c’est bien le cas ? Nous ne pouvons pas entrer ! Nous ne pouvons que faire remonter les questions que nous nous posons et vous alerter pour que vous, vous mettiez la pression au niveau international”.

Sur quoi faire pression ?

Sandrine Bélier n’a pas pu saisir en quelques heures la complexité de la situation mais elle en a retenu les éléments essentiels. UPM ferme ses usines de France, parce que le Groupe raisonne en masse et chiffres. Mais surtout, UPM bloque la reprise et refuse l’expertise de l’usine pour garder un prix dissuasif. La Région ne pourra pas amener 10M€ pour désarmorcer l’opposition d’UPM. Alors sur quoi faire pression ?

Une vallée et des valeurs en jeu…

Le Tribunal de commerce a débouté la SCOP sur toutes ses demandes. Elle va faire appel devant la cour de Nancy. Mais à travers le cas Docelles, ce sont des valeurs qui sont en jeu. Les Gros peuvent-ils terrasser les petits et faire mourir les vallées pour quelques dollars de plus ? La France a-t-elle les moyens de s’opposer à cette logique financière ? Sandrine Bélier promet de porter l’interrogation pour trouver des solutions. Mais le temps délite les espoirs d’un redémarrage !

http://www.actu88.fr/papeterie-de-docelles-la-scop-au-parlement-europeen-demain/

http://www.actu88.fr/papeterie-de-docelles-deboutes-degoutes/

 

 

 

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