Cet après-midi, les centres sociaux Denise Louis, Bitola Champbeauvert et plateau de la Vierge, présentaient les actions menées dans le cadre de la Parentalité. Des trucs et astuces pour mieux assurer son rôle et surtout sentir que d’autres aussi se posent des questions. Ça fait tellement de bien de pouvoir en parler !
Le centre social Bitola affiche ses panneaux d’exposition sur des scènes de vie illustrées par Esther Puyfoulhoux, une illustratrice sortie de l’école d’art d’Épinal. Des pages qui amènent le sourire aux lèvres et donnent aux situations un petit coté tendresse réconfortant. Bien sûr, on a tous connu ces situations qui vous échappent, qui vous mettent en rage, mais qui vues avec un peu de distance, deviennent plutôt comiques.
Au théâtre ce soir
Au plateau de la Vierge, le groupe de paroles a évolué vers le théâtre. Il présentait quelques saynètes préparées pour les enfants. “Ça fait drôle de jouer devant des adultes”, avouent les artistes, qui se retrouvent chaque semaine depuis un an et demi. Elles ont trouvé là, un bon moyen d’extérioriser leurs émotions et d’échanger entre elles sur ce qu’elles vivent.
Une étude sur 3 ans
Enfin, les parents de l’Université populaire ont présenté une étude de 3 ans sur l’image de soi et son impact sur la vie sociale et l’éducation. “Au début, on pensait toutes être juste des “cas soc”. On n’a pas fait d’études, on n’a pas de diplôme. On se disait qu’on n’allait pas y arriver”. Mais qu’est ce que je viens faire dans cette galère ? Mais pas du genre à renoncer, elles ont participé “comme ça” et elles se sont prises au jeu. Non seulement c’était intéressant, mais en plus elles avaient des choses à dire et on ne pouvait plus les arrêter !
Prendre l’ascenseur social
Ce qui préoccupe le plus les parents, c’est de trouver le moyen de donner à leurs enfants, les moyens de vivre mieux qu’eux, sans tirer le diable par la queue et aller quémander des aides parce qu’on n’arrive plus à payer les factures. “On veut mieux pour nos enfants. Les loisirs, ce n’est pas important, il faut qu’ils travaillent bien”. La réussite scolaire les obsède. Il faut que leur enfant ait des diplômes pour mieux s’en sortir dans la vie. La peur de l’avenir est forte et la volonté de ne pas louper l’ascenseur social, prédominant !
Toujours une main tendue
Et face à cet objectif, les familles des quartiers, ne veulent pas subir la discrimination. “Parce qu’on vient des quartiers, on est classé comme des gens à problèmes alors que si vous habitez le centre ville, il n’y a pas ces mêmes préjugés”. Donc, puisque cette classification existe, quels arguments peut-on lui opposer ? “Sur les quartiers, il y a de la solidarité, de l’entraide. On n’est pas seul et on traverse tous des crises, mais il y a toujours quelqu’un pour vous tendre la main”.
Diversité positive
Il faut qu’on apprenne à nos enfants à passer au-dessus des préjugés, qu’ils dépassent le regard des autres. Les parents veulent lui donner la pêche pour qu’il ne subissent pas son avenir, mais en soit acteur. Eux travaillent à changer le regard et à valoriser la diversité, le quartier et ceux qui y vivent. Demain, 60 participants enfants et adultes sont attendus à 14h espace Cours pour un grand rallye dans la ville. Il s’agit de trouver les lieux utiles, d’y aller, de discuter avec les professionnels, prendre des photos ou faire tamponner une fiche. 7 équipes seront lâchés dans la ville jusque 16h.
