L’ouverture Sud est plus que jamais à l’ordre du jour du conseil syndical du Sillon lorrain ! Comment connecter le Sillon Lorrain au Sud ? Une étude du cabinet Sma rend ses conclusions.
“Les territoires du Nord ont une liaison par Strasbourg assez satisfaisante, remarque Michel Heinrich, président de l’Agglomération d’Épinal, mais à partir de Nancy, le temps de parcours s’allonge. Il y a une nécessité absolue à pouvoir rejoindre la gare TGV de Belfort-Méroux”. La liaison Belfort-Delle étant prévue pour une mise en service fin 2018, elle raccorde Belfort à la gare TGV et il suffit de prolonger le ligne jusqu’à Épinal.
On nous consent un train par jour et il faudrait s’en contenter !
“Quand je regarde les schémas des potentialités, je suis assez désespéré, déplore Dominique Gros, maire de Metz, j’ai l’impression qu’on nous consent un train par jour et qu’il faudrait s’en contenter ! Je dis mon malaise par rapport à cette situation. Je me sens balloté par des décisions qui nous échappent”. Les villes du Nord du Sillon seront solidaires de cette solution pour les villes du Sud. Si elle est moins satisfaisante en temps, c’est une ouverture vers la Suisse, ce qui est loin d’être négligeable !
Une desserte avec un vrai potentiel par Belfort Meroux
“Le débat ne fait que commencer, mais je ne suis pas favorable à renforcer le sillon rhénan qui est bien assez fort comme ça ! alerte André Rossinot, Attention que la fragilité du fer ne devienne pour nous, une fragilité politique“. L’étude commandée au cabinet Sma prouve qu’il y a moyen d’obtenir pour les villes du Sud du Sillon Lorrain en reliant Belfort et la gare TGV de Belfort-Meroux, une offre de desserte avec un vrai potentiel de voyageurs, 4 allers-retours possibles.
On a payé pour une desserte rapide
“On ne parle que de la variable temps, on n’a pas pris en compte l’aménagement. Il faut penser à l’impact des dessertes sur le développement des territoires“, renchérit Michel Fournier, vice-Président de la Communauté d’Agglomération d’Épinal et maire des Voivres. “On est sur un débat de fond, rappelle André Rossinot. On ne peut pas laisser la SNCF faire ce qu’elle veut, car à l’époque un collectif de 17 communes a cofinancé le TGV pour avoir cette desserte vers le Sud. Il y a eu des engagements pris. Il faut interpeller la SNCF dès maintenant avant l’ouverture des marchés et obtenir le soutien absolu de la Région“.
