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Thierry Lepaon en campagne contre le fascisme

Le nouveau secrétaire national de la CGT était mercredi à Épinal pour participer à une journée de réflexion sur la manière dont le syndicat peut lutter contre la montée du fascisme. Les militants se sont retrouvés au monument des fusillés, pour ne pas oublier ce combat de la résistance et rendre hommage à Addi Bâ.

« Cette journée est là pour nous rappeler que des ouvriers se sont faits tuer pour lutter contre le fascisme et garantir notre liberté, déclare Denis Schnabel. C’est important de faire le rapprochement. Il n’y a pas d’ambiguïté pour nous. Le mouvement d’extrême droite, c’est du fascisme ! ».

Rappeler les engagements héroïques

La CGT  veut donner à ses militants des outils pour lutter contre la montée de l’extrême droite. D’où cette journée qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne confédérale.

« C’est un honneur de venir ici rendre hommage à Addi Bâ, rappeler les engagements héroïques de ces hommes pendant la dernière guerre, poursuit Thierry Lepaon. Notre génération et la suivante n’ont pas vécu la dernière guerre, mais ce n’est pas pour ça qu’elle ne doit pas savoir comment le phénomène s’installe et comment on peut sortir de la crise ensemble ».

S’attaquer à la situation sociale

La CGT se positionne clairement contre ces mouvements, mais les militants ont plus de mal à gérer les réflexions et les comportements des syndiqués.

« Ces mouvement profitent des tensions sociales pour semer la haine, attiser les passions et exciter le communautarisme, pour que les patrons en soient les seuls gagnants. Donc il faut s’attaquer à la situation. Les riches sont toujours plus riches et les pauvres encore plus pauvres. La manière dont le gouvernement traite les rémunérations, est méprisable, alors que les salariés n’arrivent plus à répondre aux exigences de la société », tempêtent les leaders CGT.

Pas un bulletin de colère

Le chômage continue d’augmenter, mais l’autre préoccupation est l’absence de créations d’emploi !

« La déception vis à vis de la droite classique puis de la gauche classique provoque la promotion des idées simplistes qui peuvent conduire notre pays dans l’abîme comme on l’a déjà connu, relève Thierry Lepaon. Nous alertons nos syndicalistes. Ils ont des raisons d’être mécontents, mais ils ne doivent pas réagir par un bulletin de colère qui pourrait avoir des conséquences dramatiques”.

Une journée militante

“C’est de la responsabilité de notre syndicat de ne pas laisser les salariés s’engouffrer dans une issue qui n’en est pas une ».

La confédération parle d’appeler tous les syndicats au niveau européen à une journée militante pour lutter ensemble contre les dérives d’extrême droite.

2% du PIB pour l’investissement industriel et public

« Quand on reçoit comme les entreprises françaises 200 milliards d’euros (aides diverses et exonérations versées aux entreprises) par an et qu’on ne peut pas en évaluer l’efficacité, ça nous interroge », poursuit le secrétaire national, qui suggère de réserver 2% du PIB (Produit intérieur brut) à l’investissement industriel et investissement public, pour retrouver une dynamique économique.

Union syndicale

Autre outil pour agir efficacement, chercher la pluralité syndicale. « Quand la situation est critique, il faut s’unir ! Nous allons trouver un tronc commun, créer les conditions d’union syndicale. Il y a des points sur lesquels nous sommes d’accord. Il faut revenir aux raisons du syndicalisme, qui sert à ce que les salariés se fassent entendre », défend Thierry Lepaon.

Même si seulement 4% des militants CGT disent avoir voté FN aux dernières élections, la CGT veut anticiper en trouvant les moyens de répondre à la situation sociale, seule manière efficace, selon elle, d’éviter un basculement dramatique.

Addi Bâ

Né en Guinée en 1916, Addi Bâ est une figure de la résistance française et il était appelé par les Allemands « le terroriste noir ».

Il a été fusillé par les nazis en 1943 à Épinal.

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