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Tour d’horizon des dossiers vosgiens

Petit déjeuner presse jeudi matin avec le préfet et son directeur de cabinet, Fayçal Douhane. L’occasion de faire le point sur les dossiers vosgiens après 6 mois d’exercice.

Gilbert Payet visitait mercredi la scierie de  Barbey-Séroux. Cette rencontre avec les acteurs économiques lui permet de mieux appréhender la problématique du bois dans le département. Il a d’ailleurs effectué une cinquantaine de visites d’entreprises et de communes, pour mieux saisir la réalité des enjeux.

Au menu, la filière bois

Les Vosges représentent plus de 50% de l’activité du bois en Lorraine.

Mais une majorité des grumes part en Allemagne, ou même plus loin encore, vers le Moyen Orient, l’Asie ou la Chine et revient transformée. Or, c’est la transformation qui apporte la valeur ajoutée.

Bois vosgien : trop cher !

« Les taux de marge des scieries sont étonnement bas, environ 2% du chiffre d’affaires », constate le préfet. A l’inverse, « le prix du bois vosgien est plus cher qu’ailleurs ! ». Ce qui n’incite évidemment pas à travailler avec le bois vosgien !

La filière qui a donc besoin d’être structurée et développée. « Il ne faut pas chercher la rentabilité à court terme, mais se projeter dans l’intérêt de la  filière ».

Travailler sur la contractualisation

La solution ? Que scieurs, producteurs, et transformateurs travaillent ensemble dans une logique économique. Une meilleure coordination entre les acteurs, ferait avancer la situation à défaut de mutualisation, qui semble parfois difficile.

« On peut travailler sur la contractualisation entre l’ONF qui gère  le domaine des communes forestières et les scieries et trouver un prix moyen qui permette à chaque structure d’y trouver son compte ».

Les scieries vosgiennes sont également sous-équipées en équipements de séchage. « Il faut voir comment faciliter l’implantation de ces équipements, dont la rentabilité n’est pas évidente ».

Prévenir les accidents

Autre préoccupation, 7 accidents de bucheronnage se sont produits depuis le début de l’année, dont 3 mortels. « Une situation qui ne peut pas durer ! », fustige Gilbert Payet, qui annonce son intention «  d’améliorer la sensibilisation, multiplier les contrôles et ramener dans l’économie réelle ce qui se déroule en marge ».

Le préfet reste persuadé que la filière bois est un secteur qui se défend et représente une opportunité en termes d’emplois. Il parle de centaines d’emplois.

 Emploi : la situation n’est pas bonne

«  Le département a le taux de chômage le plus élevé de la région. Le Bassin de Saint-Dié atteint les 15% avec une situation aggravée sur Raon-L’Étape et la Plaine. ».

Les entreprises en difficulté se succèdent, mais Gilbert Payet avoue avoir peu de recours : « Contrairement à ce qu’on croit, nos capacités d’intervention sont minimes. Si l’entreprise est en redressement, il n’y a pas de possibilité d’aide en dehors des médiations ».

Un peu mieux pour les jeunes, un peu moins pour les seniors et chômeurs longue durée

Il relève un léger fléchissement du chômage des jeunes, pour lesquels plus de 300 contrats d’avenir et de génération ont été signés sur les Vosges.

Par contre, on enregistre une dégradation de la situation pour les seniors et les chômeurs longue durée. Des chantiers sur les quartiers en difficulté sont en cours. Ils devraient proposer des projets, mobilisant la garantie Jeunes.

Réfléchir à de nouvelles mesures

La sécurisation des parcours professionnels offre un débouché à 25% des personnes du dispositif, mais si elles n’ont pas trouvé dans les 12 mois, elles ne débouchent pas plus après 18 mois. « Il faut réfléchir à de nouvelles mesures d’accompagnement pour ces gens-là ».

Le loup, pas un problème dans les Vosges

40 attaques ont été recensées à ce jour. Elles ont fait 72 victimes en 2013. Les dernières concernent Bussang et Midrevaux. « Pourtant, il y a 2 fois moins d’attaques et 2 fois moins de bêtes tuées qu’en 2011, modère Gilbert Payet. Mr Coquard de Midrevaux concentre 23 agressions sur les 40 de l’année, mais il n’avait pas pris les mesures de protection obligatoires (Barrières, chien Patou….)». Il faut savoir que l’indemnisation est plus intéressante que le prix de vente des brebis…

Autorisation pour des tirs de défense

Par contre, Jean-Yves Poirot, qui avait toutes les protections imposées, a quand même subi 8 attaques. Le préfet a donc renouvelé le 19 août son autorisation d’effectuer des tirs de défense avec une arme à canon lisse pour effrayer le loup, quand le troupeau est dans les pâtures. « Les tests par hurlements provoqués ont permis de repérer les cris de jeunes louveteaux, installés dans la zone de protection des Hautes Vosges, plutôt du coté du Haut-Rhin. Il faudra être vigilant l’année prochaine par rapport aux dégâts que peut provoquer une meute».

Sécurité routière : stabilité

Il n’y a pas d’aggravation, mais le département des Vosges ne parvient pas à faire baisser le nombre de tués par an.

Au classement national, le département  apparaît comme un des plus sûrs de France. Pour le figaro, il est même en tête.

Trop d’addictions

Mais la situation par rapport aux addictions (dépendance à l’alcool ou aux stupéfiants) n’est pas encourageante. « Ce qui m’effraie, ce sont les conséquences sociales, commente le préfet. Des centaines de personnes sont interpellées chaque année. 55 personnes sont à la maison d’arrêt pour récidive de conduite sans permis. Et ce sont surtout de jeunes actifs. C’est un vrai gâchis social ! ».

Gens du voyage : pas un problème non plus

«  Le schéma départemental se met en place. Il y a actuellement 108 places réparties sur 9 sites, assure Gilbert Payet, il y en aura bientôt 230. Sur l’été 2013, il n’y a pas eu de problèmes. Quand les gens du voyage se sont installés sur des terrains non autorisés, les procédures ont été déclenchées. Ils avaient 48h pour quitter les lieux et les négociations ont abouti dans le respect de la loi ».

Le maire n’a pas à procéder à l’évacuation

Dans le cas de Mont-Les-Neufchâteau, où il y a eu récemment un affrontement avec menaces entre la maire et les gens du voyage, Gilbert Payet est clair. La loi n’a pas été suivie. « S’il appartient au maire de mettre en œuvre les procédures, ce n’est pas à lui de se charger de l’évacuation. Si on fait venir des gens armés pour l’obtenir, on provoque la même réaction en face,  poursuit-IL. Suite à cette affaire, la maire et des membres de son conseil ont remis leur démission. Je n’ai aucune raison de m’y opposer, mais je laisse à chacun le temps de la réflexion ».

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