Transmission d’entreprise – Un passage de relais qui va de soi
Apparemment, chez TDM Pompes, cédant et repreneurs sont sur la même longueur d’ondes. Aujourd’hui, ils présentaient à Thibault Villemin, vice-président de la Région, ce relais comme allant de soi. Un parcours que les accompagnateurs citeront volontiers en exemple.
Ce ne sont pas les bisounours selon l’expression consacrée mais quand même un peu “tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil”. Sur la zone d’activité de l’aéroport de Juvaincourt, TDM Pompes affiche sa bonne santé.
Des marchés qui payent
“Nous avons des marchés chez des clients qui payent, assure Pascal Laudinot, le cédant. C’est pour ça qu’on existe encore ! Nous sommes vigilants sur les marchés. Nous acceptons de perdre des commandes plutôt que de prendre le risque de ne pas être payés”.
Au Feeling
“Et comment faites-vous pour savoir qui va vous payer ?“, interroge Thibault Villemin . C’est effectivement le nerf de la guerre ! “On sent le client, Pascal Laudinot. On demande un acompte et on voit tout de suite comment les gens réagissent“. Le Feefing de X années d’expériences.
700 clients actifs
TDM, c’est un secteur de chalandise qui s’étend du Nord de la France à Besançon et Dijon, le Grand Est, une clientèle diversifiée qui va de l’épicier du coin aux grands comptes comme Total et une gamme diversifiée. “Nous sommes passés de 2 1/2 à 13 salariés, retrace le dirigeant, une croissance modeste dans un esprit de sécurisation“. TDM compte aujourd’hui 700 clients actifs et 2500 en tout.
Ils achètent la sécurité
TDM a lâché le secteur environnement qui “nous pressait trop sur les prix“, pour les entreprises industrielles qui demandent plus de proximité, mais autorisent plus de valeur ajoutée. “En local, notre force est dans le service“, confirme-t-il. Quand Arcelor Florange vient ici, alors qu’ils ont de nombreux réparateurs à portée de main, ils nous achètent la sécurité, leur sommeil tranquille à partir de 22h30. C’est ce qui fait la différence.”
Savoir Être surtout
Le Savoir-faire des collaborateurs, qu’ils forment chez leur partenaires, la fiabilité, la réactivité, mais aussi le savoir être. “Nous recrutons beaucoup sur le Savoir être, sur la rigueur et l’organisation. Ça demande des moyens mais on achète notre sécurité aussi ! J’ai fait 16 ans sans aller aux Prud’hommes. Il reste une semaine et j’espère sortir sans l’expérimenter”.
5 commerciaux
D’abord concurrent, Philippe Rivat devient partenaire avec des compétences complémentaires et il intègre l’entreprise en 2010 comme technico-commercial. Il parie sur la réactivité et le savoir-faire. Aujourd’hui, l’équipe commerciale compte 5 personnes. Mais Philippe Rivat prévient dès le début : “Je ne resterai pas 10 ans commercial !”. Il a tenu 4 ans !
Prêcher la pompe
Son projet ? “ Mailler plus le territoire et prêcher la pompe “. Tout un programme ! Il reprend l’entreprise avec Adeline Melcion, qui assure la partie Ressources humaines et gestion. Depuis 4 ans, Tous deux pratiquent l’entreprise et depuis un an et demi, ils préparent le passage.
On a bien réparti les risques
“On se sent prêts, de même que l’équipe qui change de patron“. Le changement, c’est la semaine prochaine, mais ils sont sereins. Pas d’angoisse particulière pour la reprise effective si ce n’est la conjoncture et la perte de clients pour Adeline Melcion. “Ce qu’on a fait porte ses fruits, projette Philippe Rivat. On ne fera peut-être pas + 20% tous les ans, mais on y arrivera ! On va stabiliser l’entreprise car changer de patron peut être malgré tout perturbant, mais on a bien réparti le risque, on est confiants”.
Pas trop vite !
“Changer de patron, ce sont des idées neuves, conclut Pascal Laudinot. Ca peut impulser une dynamique. Je leur donnerai un seul conseil. Prenez votre temps, n’y allez pas trop vite assurez !”. Le parcours repreneurs est validé. Le passage de témoin est devenu naturel au fil des années et cédant et repreneurs concluent par un message aux cédants : “Prenez le temps de préparer la relève pour lui donner des chances !”
