Vaxoncourt – Une unité de premiers secours performante dans le secours aquatique !
La secrétaire générale de préfecture, Claire Wanderoild s’est intéressée à l’unité mobile de premiers secours, lors de sa visite sur la commune.
“En 2006, j’ai failli mourir en allant secourir une personne, explique Francis Dulot qui est à la tête de cette unité mobile agréée mission de sécurité départementale, un mur s’est écroulé, j’ai été emporté et je n’ai dû de rester en vie qu’à une chienne, une Terre-neuve qui m’a repoussé vers un ilot ! Après cet accident, j’ai décidé de travailler uniquement avec cette race. Ce sont des chiens qui ont une résistance et une puissance à toute épreuve. J’ai déjà vu 2 Terres neuves tracter 2,3T, le poids d’une voiture !“.
25 plongeurs et 5 Terres-neuves
L’unité compte 25 plongeurs sauveteurs aquatiques, – la plupart sont également sapeurs pompiers -, et 15 chiens Terres neuves, dont 5 opérationnels formés pour le sauvetage aquatique. “C’est unique en France, insiste Francis Dulot, enthousiaste. Avec les pompiers, on fait évoluer les interventions et le matériel en fonction des expériences qu’on a pu vivre. On a acquis un drone pour aller voir les conditions quand les plongeurs doivent intervenir dans des secteurs ou des conditions à risques“.
Un drone mais pas de brevet …
“Le seul souci, c’est qu’on n’a pas le droit de le piloter, poursuit Francis Dulot avec humour. On doit faire appel à un pilote, parce que le brevet pour les drones est un brevet d’ULM qui coûte 8000€ et demande 48h de formation. Mais quand il y a des obligations opérationnels et qu’on fait appel à nous, on a des dérogations. On filme le site d’intervention pour savoir où sont les victimes, les précautions à prendre, quel matériel utiliser et comment aborder le sauvetage“.
Du matériel au top
L’unité possède des véhicules utilitaires, un véhicule d’intervention rapide, un véhicule lourd qui sert de Poste de commandement et un véhicule qui sert pour emmener et gérer le matériel et les tenues, et des véhicules spécialisés comme un scooter des mers avec une hélice qui aide au tractage, un raft pour l’évacuation rapide, un jet ski et un bateau de sauvetage Oceanid RDC (Rapid Deployment Craft) Swiftwater, qui peut glisser sur la glace ou sur l’eau.
Des hommes bien formés
Tous les sauveteurs de l’unité sont formés pour intervenir sur les côtes dangereuses. Mais l’équipe a également intégré un sauveteur handicapé qui pilote les bateaux. L’unité mobile effectue environ 60 interventions par an avec les interventions des pompiers. Elle fonctionne avec les recettes des prestations de surveillance, que l’unité effectue dans les événements. Ce qui lui permet de réinvestir dans le matériel.
Il faudrait encore investir dans des moyens
Passionné, Francis Dulot y a mis aussi des deniers personnels ! “Je ne supporte pas que des gens ne puissent pas être sauvés par manque de moyens ! Les crues évoluent. On est passé de crues lentes et relativement prévisibles à des crues éclair qui ne laissent plus le temps d’évacuer. Il faut anticiper !”. Mais pour lui, il serait nécessaire que l’État aille encore plus loin dans les moyens pour être prêt à affronter les catastrophes naturelles qui se multiplient.
