« BIHR, c’est mort ! »

Le tribunal de commerce a ordonné aujourd’hui, la vente des 3 machines des feuillards de Bihr à la société Halpack à Rambervillers. Le projet inclut la reprise de 26 salariés. « Bihr, cette fois, c’est bien mort », déplore Ralph Blindauer, avocat de la CGT, terriblement désemparé.

 

Une dure réalité pour tous ceux qui se sont battus jusqu’au bout pour tenter désespérément de sauver l’activité, le savoir-faire et les emplois de l’entreprise.

BIHR, créée en 1898, a été leader sur le marché pendant de très nombreuses années, pour les ficelles, feuillards et corderies agricoles. Rachetée en août 2003 par Patrick Durant-Smet,  la société n’a pas passé le cap du décollage. Les salariés en veulent à leur patron d’avoir laissé la situation se dégrader.

Une équipe acharnée à sauver l’activité

Une petite équipe avait refusé de déclarer forfait. Ils se sont battus jusqu’au bout pour tenter de trouver un repreneur, qui garde un maximum de personnes, pour sauver l’activité et les emplois.  BIHR, c’était encore 159 salariés. Avec la commissaire au redressement productif, Sandrine Anstett, Ralph Blindauer, l’avocat du syndicat CGT, ils ont essayé de réfléchir avec les repreneurs. Ils y croyaient encore un peu la semaine dernière, puisqu’ils avaient provoqué une conférence de presse pour dire que tout n’était pas joué.

 Les machines pour Halpack à Rambervillers

Mais le tribunal aujourd’hui, a estimé que l’affaire avait assez traîné. Il a refusé d’accorder un nouveau délai à l’un des autres repreneurs pour lui permettre d’avoir les réponses des banques.

Ce 25 juin, le tribunal de commerce a ordonné la vente des 3 machines des feuillards à la société Halpack de Rambervillers, dirigée par Benoît Halbout, qui avait annoncé une reprise de 15 salariés. La négociation avait permis de monter ce chiffre à 26 salariés.

Vente des actifs aux enchères

Le reste des actifs sera vendu aux enchères et le montant servira à payer les fournisseurs.

La société avait été placée en procédure de sauvegarde le 17 juillet 2012 avec une poursuite d’activité d’un an. La liquidation a été déclarée le 31 janvier, mais un délai avait été accordé avant la vente des actifs, pour permettre aux repreneurs de préciser leur projet et d’en garantir le financement.

Au plus 26 emplois repris

Aujourd’hui, le tribunal  a jugé que les 2 autres projets manquaient d’assise financière et a choisi la solution la plus « crédible ».

Les salariés craignent que Benoit Halbout ne revienne à sa première estimation et ne reprenne qu’une quinzaine de salariés. Les personnes préssenties avaient déjà été approchées précédemment.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page